Escroquerie et abus de confiance : L’histoire la famille Goundiam spoliée de 150 millions F CFA d’héritage

L’héritage a toujours causé des différends au sein des familles sénégalaises. La famille Goundiam n’échappe pas à ce fait de société. Mais l’histoire de l’héritage de cette famille est unique. 
Depuis la disparition de Boubou Goundiam, en 2004, sa famille se déchire autour de son héritage. La répartition des biens de ce Monsieur qui a laissé derrière lui, deux épouses,10 enfants et un immeuble R+3. La répartition des biens est source de divergences au sein de la famille entre les enfants de la première femme A.traoré qui sont au nombre de 09 et la seconde épouse P. Cissokho qui a une fille héritière. Celle-ci en l’occurrence, P.Cissokho exigeait a ce qu’on vende l’immeuble pour obtenir sa part, autrement dit son argent tandis que les 09 enfants de A. Traoré voulaient garder cet immeuble comme étant le seul bien qui leur reste de leur père en le mettant sous location. La vente ou la conservation de cet immeuble est la pompe de discorde de la famille. 
Ne pouvant pas digérer cette décision, la seconde épouse de feu Boubou Goundiam a porté plainte pour manifester son désaccord. L’histoire dégénère et atterrit au tribunal en 2008. Le président du tribunal départemental hors classe de Dakar à l’époque M. Raymond Henri M.M Diouf a confié l’immeuble ainsi que tous les biens matériels et financiers à un séquestre du nom de D. Cissé.
Seulement, ce dernier a été le pire cauchemar de cette famille. Le nommé D. Cissé désigné comme administrateur séquestre par le tribunal de grande instance de Dakar suite au différend relatif à l’héritage de feu Boubou Goundiam pour gérer et administrer les biens mobiliers et immobiliers dépendants de la succession du défunt Goundiam, s’est accaparé des biens légués aux héritiers de la famille Goundiam notamment, le compte bancaire familial qui contenait 8.000.000 de francs cfa.
En plus de cela, le séquestré, était chargé de la gestion du loyer de l’immeuble R+3 situé à Gueule Tapée mais ne rendait aucun compte sur la gestion des fonds qu’il percevait de la location de l’immeuble à la famille Goundiam basée en France. Pire encore, D. Cissé a déplacé les fonds qui se trouvaient dans le compte successoral vers une destination inconnue.
Ainsi, plusieurs années après, depuis France, ne recevant aucun sous ni aucune nouvelle venant du séquestre et de la belle mère P. Cissoko qui vit au Sénégal, le fils aîné Mamadou Yassa Goundiam décide de débarquer en 2021 au Sénégal pour tirer l’affaire au clair. Une plainte a permis de lever le voile sur l’affaire. La convocation à la DIC a fait tomber les masques. En effet, la coépouse de A. Traoré, deuxième femme de feu Boubou Goundiam encaissait sa part dans la plus grande discrétion, et en toute complicité avec le séquestré.
Poursuivi pour des délits d’escroquerie et d’abus de confiance, le sieur D. Cissé a été récemment placé sous mandat de dépôt. 
 
Toutefois, la famille Goundiam par la voix de leur fils aîné Mamadou Yassa  Goundiam, dit avoir laissé l’affaire entre les mains de la justice à qui elle a confiance, mais réclame le paiement de leur dû qu’ils estiment à  hauteur de 150 millions de francs CFA. 
Par ailleurs, un compromis de vendre l’immeuble est trouvé au sein de la famille. A ce sujet, P. Cissokho qui a profité de la situation n’a pas le choix. La dame qui n’a jamais voulu s’associer et donner carte blanche aux enfants de sa coépouse a donné son accord pour réparer son acte.
« On a finalement trouvé un consensus pour  vendre l’immeuble afin que cette histoire, ce conflit familial depuis 14 ans se termine pour de bon et que mon père puisse se reposer en paix.  Mais ça ne veut pas dire qu’on va oublier le séquestre avec tout l’argent qu’il a mangé. Il va rembourser l’argent car ça fait partie de l’héritage. Ce qui me fait le plus mal dans cette histoire, c’est de voir ma belle mère être complice du  séquestre car cet acte a divisé notre famille. C’est une trahison, un vol, que nous ne pardonnons jamais. Ce monsieur ne mérite pas d’être agent de l’Etat. Il doit être révoqué et radié pour escroquerie et abus de confiance. Je ne pense pas être la seule victime de ce genre de situation au Sénégal. Que la justice fasse son travail», confie Mamadou Yassa Goundiam qui se renferme dans une grande tristesse.
Le mandataire de la famille Goundaim d’ajouter: « Nous n’allons pas accepter que ma tante qui n’a vécu que deux ans avec mon père avec seulement une fille se permet de faire ces genres de chose à ma mère qui s’est mariée avec mon père pendant plus de 40 ans avec 09 enfants sans parler des difficultés qu’elle a traversées. C’est inadmissible. Nous allons lui faire payer pour ce qu’elle a fait », conclut- il.
Pour rappel, l’histoire remonte en 2008, quatre ans après le décès de feu Boubou Goundiam en 2004. Depuis lors, ses fils peinent à partager leurs biens.
 
    

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