Ali Bongo en grève de la faim : La réaction « musclée » de la junte gabonaise

Ce n’est visiblement pas la grève de la faim de M. Ali Bongo qui dérange la junte au pouvoir à Libreville. C’est plutôt les raisons évoquées par l’ancien président pour se priver de nourriture.

En effet, le fils d’Omar Bongo a fait savoir, via ses avocats, qu’il avait refusé de s’alimenter parce que plusieurs membres de sa famille, lui y compris, faisaient l’objet de torture et de séquestration.
 
« Totalement scandaleux »
 
Hier mercredi 15 mai, lors d’une prise de parole dans le journal de 20 heures de la télévision publique Gabon 1re, la  ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lawrence Ndong, s’est indignée contre les accusations des avocats de M. Bongo.
 
Pour elle, il s’agit d’une « volonté manifeste de faire pression sur la justice avec une intention claire de nuire à l’image des nouvelles autorités. Ce qui est scandaleux ». Mme Ndong ajoute que le gouvernement  ne restera pas apathique devant de ces « dénonciations calomnieuses et mensongères portant atteinte à l’image du Gabon » Il se « réserve le droit d’ester en justice contre » leurs auteurs.
 
L’anniversaire de Pascaline Bongo a été célébré dans la résidence du président déchu
 
Pour la ministre de la Communication, les allégations des avocats de la famille Bongo  ne « reposent sur rien ». La preuve, le président déchu, Ali Bongo Ondimba, a accès à ses médecins traitants. Sa mère et d’autres membres de sa famille lui rendent visite très souvent. Il y a quelques jours, l’anniversaire de Pascaline, la sœur aînée d’Ali, a même été célébré à la résidence de l’ancien président, avec la présence remarquée d’autres membres de la famille.
 
Noureddin et Sylvia, torturés en prison ?
 
Quant au fils du dirigeant déchu Noureddin et sa mère Sylvia, ils sont en prison pour des faits de corruption, détournement des biens publics, faux et usage de faux et blanchiment de capitaux. Les deux ont accès à leurs avocats. Le consul de France leur a même rendu visite récemment pour s’assurer de leurs conditions de détention et de leur état de santé ; indique la porte-parole du gouvernement.
 
Les avocats de la famille Bongo tiennent un tout autre discours. Ils soutiennent que Noureddin et Sylvia sont torturés en prison. Le fils aîné d’Ali Bongo aurait été « battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser.
 
Sylvia a été « contrainte d’assister aux tortures » et a « également « été battue et étranglée », assure les conseils des Bongo. Quant à Ali Bongo lui-même et ses deux jeunes fils, en l’occurrence Jalil et Bilal, ils seraient « assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture ».

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