
Transports : la droite propose de supprimer les réductions accordées aux immigrés clandestins
Empêtrés dans le fiasco de l’Ocean Viking , les parlementaires de la majorité vont-ils enfin faire preuve de bonne volonté ? Les sénateurs LR reviennent à la charge ce vendredi avec un amendement discuté lors de l’examen du projet de loi finances 2023 et qui propose de supprimer la réduction de 50% accordée aux étrangers en situation irrégulière dans les transports en commun en Île-de-France.
Concrètement, les services de transport de la région prévoient une ristourne pour les personnes pouvant justifier de faibles ressources (dont le montant est fixé par la loi). C’est par ce biais que les clandestins peuvent payer le ticket moitié prix, voire des abonnements hebdomadaires et mensuels avec 75% de réduction. «Cette semi-gratuité interroge d’autant plus au moment où l’on demande à tout le monde de faire des efforts», souligne le sénateur Philippe Tabarot, porteur de l’amendement.
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Selon la région, ces réductions bénéficieraient actuellement à 85.000 clandestins et coûteraient chaque année 43 millions d’euros à Île-de-France Mobilités. Soit l’équivalent de 1,50 euro du prix du passe Navigo, avance-t-on au cabinet de Valérie Pécresse, à l’heure où les services de transport cherchent des ressources financières pour faire face à la mauvaise conjoncture économique. L’augmentation de plus de 20 euros du passe Navigo serait d’ailleurs un scénario envisagé parmi d’autres.
Fermeté annoncé par Darmanin
La présidente LR de la région s’oppose en tout cas depuis longtemps à ce qu’elle considère comme «une prime à l’illégalité» qui remonte à la mandature de son prédécesseur socialiste Jean-Paul Huchon et au gouvernement Jospin avant lui. Une fois en poste, Valérie Pécresse avait entrepris de la supprimer mais s’était heurtée au refus des écologistes et de plusieurs associations. Ces derniers avaient obtenu gain de cause en janvier 2018 auprès du tribunal administratif de Paris, puis en juillet 2018 en appel. Un an après, l’annulation de la mesure était confirmée par le Conseil d’État en cassation.