Annulation du décret de déclassification de la bande filaos de Guédiawaye : Des environnementalistes face à l’État du Sénégal

L’organisation Action pour la justice environnementale (AJE) veut annuler le décret de déclassification de la bande des filaos de Guédiawaye pris en 2023. D’ailleurs, 826 hectares sont concernés dans un espace pour un plan d’urbanisme.  En audience à ce moment même, à la Cour suprême, les écologistes sont optimistes. En effet, selon Mamadou Lamine Diagne, directeur exécutif d’AJE, les juges garants de l’environnement vont dire le trois.

« Nous avons déposé une plainte il y a un an. C’était suite à un déclassement de 826 hectares de la bande des filaos, ce qui constitue une mise à mort de la bande, un déséquilibre de l’écosystème et une violation manifeste de l’ensemble des instruments juridiques qui protègent l’environnement au Sénégal », atteste l’environnementaliste sur iRadio.
 
  Ce que nous attendons, poursuit-il, « c’est que les juges fassent preuve de dépassement et d’intégrer le concert des juges qui sont aujourd’hui dans le régime de protection de l’environnement. Nous avons bon espoir. Nous pensons que les arguments qu’on a posés sur la table du juge vont le convaincre, vont peut-être susciter en lui un revirement juridique prudentiel pour la protection de l’environnement ».
 
D’ailleurs, par rapport à ces arguments et preuves Mamadou Lamine Diagne rapporte avoir soulevé beaucoup d’instruments juridiques, à savoir   des instruments nationaux comme le Code de l’environnement, le Code de l’urbanisme, le Code du domaine national, le Code forestier.
 
« L’organisation Action pour la justice environnementale (AJE) a aussi soulevé des instruments juridiques internationaux, à savoir les conventions auxquelles le Sénégal est partie, l’accord de Paris, la Convention sur la désertification. Et d’énormément d’arguments ont été posés sur la table du juge.  Nous lui avons également donné des preuves de notre allégation, dont la mise à mode de la bande des Filaos, des documents scientifiques qui aujourd’hui pourraient constituer des éléments qui vont convaincre le juge pour vraiment reconsidérer sa première décision sur cette question », est convaincu le directeur exécutif d’AJE.
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Assemblée nationale : ce qui bloque le retour des anciens ministres
Next post Général Martin Faye : cinq choses à savoir sur le nouveau patron de la gendarmerie