Gestion des Inondations à Touba : Le Ministre Serigne Mbaye Thiam expose les mesures urgentes prises par l’ONAS
Après la mairie, la visite s’est poursuivie au bassin de rétention de Podfy. Ici, les ouvriers enveloppés dans leur tenue veillent sur le dispositif de pompage. L’écrêtage a démarré. La pose des tuyaux anacondas a presque atteint le bassin de Keur Kabb. « La distance qui reste est peu pourquoi ne pas creuser un canal pour commencer l’évacuation des eaux », suggère le Ministre. Ce dernier n’a pas caché sa satisfaction par rapport aux travaux d’urgence entrepris pour accélérer l’évacuation des eaux. Ce bassin d’une capacité de 680.000 m3 a été repris et les travaux d’endiguement réalisés avec un remblai latéritique sur 4 mètres de hauteur. Pour prévenir les risques de débordement, des bassins de Pofdy et Draou Rahmane, l’ONAS a installé un système de décharge du trop-plein d’eau vers le bassin de Keur-Kabb à 3 km. Ce système de décharge et d’écrêtage est constitué d’une motopompe de 2000 m3/heure ainsi que de 03 km de conduite type anacondas posée. Sa mise en service a déjà permis la vidange des deux bassins.
De Pofdy, la délégation s’est rendue à Keur Kabb. Le bassin érigé dans une ancienne carrière dans une zone éloignée des habitations rassure les autorités. Elles croient qu’il sera très difficile de le remplir et le fait qu’il soit dans une zone non encore habitée comporte moins de risques pour les populations et les champs. Initialement prévu sur 4 ha, sa superficie a été augmentée à 8 ha. Le taux d’exécution des travaux se situe à 95 %. Selon les techniciens de l’ONAS, ce bassin a un impact très significatif puisqu’il reçoit actuellement toutes les eaux de ruissellement de Nguélémou et Nguranène et ne présente aucun risque de débordement à court et long terme. Il est érigé sur un site de 60 hectares appartenant à l’ONAS, donc offrant des possibilités d’extension.
A Nguélémou, le système a été également densifié. Le Directeur de l’ONAS Mamadou Mamour Diallo, le directeur des travaux de l’Onas, Kader Konaté et le directeur de l’Exploitation, Pèdre Sy, ont détaillé le dispositif mis en place. Depuis le 03 juillet, l’ONAS a mis en place un dispositif de pompage à Nguélémou de 1500 m3/heure. Il est composé de deux électropompes et d’un groupe électrogène de 500 KVA. Ce dispositif pompe les eaux vers Keur Kabb. Un deuxième dispositif de pompage d’une capacité de 360 m3/heure a été installé sur le dalot de Nguiranène pour le décharger. « Ce dispositif permet de pomper, d’une part, les eaux pluviales qui ruissellent vers ce point bas mais également celles qui viennent de Nguiranèene via le collecteur C5.1 d’une longueur 2294 mètres et de dimension 3x2m. Dès lors, il permet de libérer Ngélémou, Nguiranène et une partie de Ndamatou », ont rassuré les ingénieurs de l’ONAS. Du reste, le Ministre a décerné une note de satisfaction sur le dispositif mis en place pour évacuer les eaux pluviales dans la cité religieuse de Touba. « Depuis deux ans, le système d’évacuation des eaux pluviales a été renforcé à Touba. Nous avons visité les chantiers de l’ONAS, le dispositif mis en place par la Direction de la Prévention et de Gestion des Inondations, la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers. La capacité de pompage de Keur Niang a été renforcée avec 6000 m3/heure, les travaux sont en cours à Nguélémou. En plus un dispositif de sauvetage a été mis en place à Darou Rahman et Pofdy pour leur écrêtage et l’évacuation des eaux vers Keur Kabb. Maintenant les travaux d’assainissement ne couvrent pas la totalité de Touba. Là nous avons des ouvrages, nous n’aurons pas de difficultés », a rassuré le Ministre.
S’agissant des points bas, il est prévu de mettre un dispositif de pompage. C’est le cas devant la mairie de Touba. « Lorsque la motopompe a fonctionné, après deux heures ou 3 heures, l’eau est évacuée. Mais c’est le système de pompage qui a fait l’objet d’attaques malveillantes. Les flexibles ont été sectionnés. Mais nous avons mis en place des camions pour évacuer les eaux. Ces camions ont un débit inférieur à la motopompe qui était sur place », a souligné le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement.