«C’est difficile» : à Lille, les Restos du Cœur lancent leur campagne, sur fond d’inflation
C’est une association dont la longévité ne surprend plus. Cette année encore s’ouvre la 38e campagne des Restos du Cœur . Sur fond d’inflation galopante, l’association s’attend à un afflux record, reconnaît le président de l’association, Patrice Douret. Dans ce centre de Wasquehal, près de Lille, comme partout en France, on ne compte plus le nombre de nouveaux arrivants sur les listes. Parmi eux, Jennifer vient de faire sa carte de bénéficiaire des Restos du Cœur. « Franchement, j’ai même fait la boule au ventre avant de venir, mais maintenant, ça va », explique cette mère de famille de quatre enfants.
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« C’est très compliqué »
« Mais il faut reconnaître, venir pour la première fois, c’est difficile. On est un peu gêné. On se dit qu’on a pas très envie d’être là », ajoute-t-elle au micro d’Europe 1. Mais en réalité, Jennifer n’a pas eu le choix. Le salaire du mari et les aides sociales ne suffisent pas pour faire vivre la famille face à l’augmentation du coût de la vie et aux factures d’énergie. « On est une grande famille et franchement aujourd’hui, j’ai pratiquement plus de 600 à 700 euros de factures par mois, donc c’est très compliqué », alerte la mère de famille. Mais pas question de tomber dans le pessimisme. « Je me dis qu’ils (ndlr : Les Restos du Cœur) vont être là pour nous aider. Donc on va s’en sortir, ça va aller », assure Jennifer.
Plus de bénéficiaires que prévu
Pour pouvoir aider ces familles étranglées par l’inflation, les Restos du cœur ont dû revoir leur barème d’inscription des bénéficiaires. « Toute une étude a été faite pour prendre en compte principalement les factures énergétiques, donc d’électricité, d’eau et de gaz », explique Christian Despierre, responsable du centre des Restos du cœur de Wasquehal. « Et à cause de l’augmentation des factures ces personnes ont perdu en reste à vivre. Donc, ça risque d’être un peu plus compliqué qu’on ne l’avait prévu » cette année, avec les nouvelles arrivées, reconnaît-il au micro d’Europe 1. Car rien que dans le région lilloise, les Restos du cœur estiment le nombre de bénéficiaires va augmenter de 20% cette année.