Sonko, peut-il être chef de notre diplomatie ? (Par Abdoulaye Khouma)
Il ya quelques semaines le Colonel à la retraite MomathSeynabouThiam se posait la question de savoir su Sonko était digne chef suprême des forces armées. La même question peut et doit se poser pour la diplomatie parce que complot ou pas, coupable ou acquitté, il sera extrêmement difficile pour Sonko d’endosser le manteau de chef de la diplomatieà cause de cette infâme accusation de viol qui a détruit son image. La Constitution du Sénégal dit le Président de la République est une institution. Par conséquent on ne peut pas séparer la personne de la fonction.Ce qui veut dire que le Président n’a pas de vie privée car sa vie privée fait partie d’une fonction qui n’est pas détachable de la personne. Donc complot politique ou pas, l’image infamante de l’ignominie du viol va poursuivre Sonko si jamais il étaitélu. La politique extérieure n’est jamais un critèredéterminant dans le choix des populations pour élire un Président mais pour une fois elle pourrait l’être dans le cas du Sénégal pour deux raisons. Premièrement les Sénégalais doivent déjà imaginer la horde de militantes féministes excitées de Meetoo traquer leur Président partout dans le monde pour le houspiller pour dénoncer le viol ou même des sénégalais le poursuivre partout dans le monde pour scander le nom AdjiSarr. Les Présidents du Sénégal de Senghor à MackySall ont toujours rayonné sur le continent en incarnant le prestige qu’exige la fonction et le rang du Sénégal. L’affaire AdjiSarr est une tache indélébile sur l’image de Sonko pour qu’il puisse être chef de la diplomatie Sénégalaise. Nos diplomates ont certes beaucoup de talent et d’entregent mais ils ne pourront pas gommer cette tache indélébile qui va brouiller l’image et le discours du Président. Les accusations de viol contre Zuma ont anéanti le prestige diplomatique de l’Afrique du Sud malgré son poids historique et économique sur l’échiquiercontinental car autant on prenait au sérieux Mandela et Mbeki mais jamais Zuma. Le Sénégal compense depuis toujours la faiblesse de son poids économique et démographique par un rayonnement diplomatique en Afrique et dans le monde et ce rayonnement diplomatique a beaucoup de retombées économiques comme le MCA. C’est pourquoi il est vital d’en tenir compte dans la sélection des candidats de 2024 en nous rappelant l’impact sur l’international de l’envergure intellectuel de Senghor et de Wade, le prestige de Diouf et l’obsession de la grandeur du Sénégal de MackySall. Malheureusement pour Sonko, complot ou pas, il lui est impossible de redorer son blason pour incarner la fonction vu l’ignominie et l’infamie des accusations qui pèsent sur lui.