OMICRON! Et si on en parlait ?
ALERTE ROUGE/ IL FAUT SE PREPARER A TOUT, une nouvelle vague d’épidémie plus grave est possible, averti le prof Seydi. Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann de Dakar, a tiré la sonnette d’alarme donc suite à la découverte du nouveau variant OMICRON dont le nombre de mutations et leur siège font suspecter des conséquences graves. OMICRON???
Le nouveau variant s’appelle B.1.1.529 et l’Organisation mondiale de la santé vient de lui donner le nom de « Omicron ». Il est détecté en Afrique du sud, est décrit comme plus contagieux donc dangereux que Delta et se répand déjà comme une traînée de poudre dans une bonne partie de l’Afrique mais aussi dans plusieurs pays européens. L’Afrique du sud a d’ ailleurs déjà dépassé les 10.000 contaminations par jour.
« Nous prenons le variant Omicron très au sérieux. Nous savons que nous sommes dans une course contre le temps, a déclaré, ce lundi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der. Les scientifiques et les laboratoires ont besoin de deux à trois semaines pour avoir une image complète du variant et l’OMS « qui ‘’coordonne avec un grand nombre de chercheurs du monde entier pour mieux comprendre Omicron’’ recommande l’amélioration de la surveillance sanitaire et du séquençage des cas avec l’apparition de ce variant de la Covid-19 jugée ’’préoccupante’’. Il s’agit de la version la plus fortement mutée découverte à ce jour. La liste des mutations est si longue qu’un scientifique l’a qualifiée d' »horrible », tandis qu’un autre est sûr qu’il s’agissait de la pire variante qu’il n’ait jamais vue.
Il s’agit donc d’une mutation incroyablement importante. Le professeur Tulio de Oliveira, directeur du Centre for Epidemic Response and Innovation en Afrique du Sud, indique qu’il existe une « constellation inhabituelle de mutations » et qu’il est « très différent » des autres variants qui circulent. « Ce variant nous a surpris, il a fait un grand bond en avant dans l’évolution et présente beaucoup plus de mutations que prévu ».
Dans le document de l’OMS, les pays sont priés de continuer à ‘’mettre en œuvre des mesures de santé publique efficaces pour réduire la circulation globale du Covid-19, en utilisant une analyse des risques et une approche scientifique’’.
Ce qui est encore le plus inquiétant, c’est que ce virus est désormais radicalement différent de l’original qui est apparu à Wuhan, en Chine. Cela signifie que les vaccins, qui ont été conçus à partir de la souche originale, pourraient ne plus être efficaces. Parlant de ces vaccins d’ailleurs des experts soutiennent qu’il y a de fortes probabilités qu’ils soient à l’ origine de ce nouveau variant.
Toujours est-il que déjà une partie du monde se replie pour ralentir sa propagation. Plusieurs pays ont en effet réagi vendredi annonçant interdire les vols en provenance d’Afrique du Sud et de pays voisins. Le gouvernement français a suspendu les arrivées en provenance d’Afrique australe. Affolés par la découverte de ce variant, les marchés ont mondiaux ont plongé en fin de journée. Le Canada a interdit l’entrée sur son sol aux voyageurs en provenance de sept pays d’Afrique australe où a été détecté le nouveau variant. « Nous devons agir rapidement pour protéger les Canadiens », a expliqué dans une conférence de presse Jean-Yves Duclos, le ministre de la Santé, précisant que les pays concernés étaient le Botswana, l’Eswatini, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.
Les États-Unis ont également annoncé la fermeture des frontières aux voyageurs en provenance de ces pays, ajoutant le Malawi à leur liste, selon un haut responsable américain. Seuls les ressortissants américains et les résidents permanents aux États-Unis seront autorisés à entrer dans le pays, va-t-il précisé. Idem pour le Maroc qui à son tour a interdit son territoire aux ressortissants d’Afrique australe.
Par ailleurs, la décision de ces pays d’interdire l’entrée sur leur territoire des voyageurs en provenance d’Afrique du Sud après la découverte dans ce pays du nouveau variant du Covid-19 est « injustifiée », a regretté le ministre sud-africain de la Santé, Joe Phaahla, lors d’une conférence de presse donnée dans la soirée. « Certains dirigeants cherchent des boucs émissaires pour résoudre un problème qui est mondial », a-t-il poursuivi évoquant « des réactions instinctives de panique ». De telles mesures « draconiennes », qui impactent notamment le secteur du tourisme, pourraient inciter les pays à ne pas signaler la découverte de prochains variants pour ne pas être sanctionnés.
Pour l’instant, nous nous retrouvons donc avec un variant qui suscite de vives inquiétudes, malgré les énormes lacunes de nos connaissances, et qui doit être surveillé de près, tout en posant de profondes questions sur ce qu’il convient de faire et à quel moment. La leçon de la pandémie est que l’on ne peut pas toujours attendre d’avoir toutes les réponses.
Fatou W. Niang