La vente en ligne de paracétamol est interdite jusqu’à fin janvier

Dès maintenant et jusqu’à fin janvier, il ne sera plus possible d’acheter en ligne du Doliprane, Dafalgan ou tout autre médicament à base de paracétamol. «La vente par internet des spécialités composées exclusivement de paracétamol est suspendue jusqu’au 31 janvier 2023», a ainsi décrété le gouvernement dans un arrêté paru au Journal officiel. En cause : les difficultés d’approvisionnement de l’antidouleur, en particulier dans sa forme pédiatrique, qui se «poursuivent depuis plus de six mois».

«Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, pour efficaces qu’elles aient été, n’ont pas permis, jusqu’à présent d’y mettre fin» admet l’arrêté. Depuis plusieurs mois, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le collège de la médecine générale (CMG) et les syndicats de pharmaciens demandent effectivement aux officines de rationner la vente de cet antidouleur – en témoigne un message de la direction générale de la Santé transmis aux professionnels le 19 octobre.

Mais les mesures n’ont pas suffi. En décembre, le ministère de la Santé prévenait déjà que la situation restait «complexe» et ne se résoudrait pas avant «plusieurs semaines».

Dépendance à la Chine

Cette situation de pénurie n’est pas nouvelle : des craintes de pénuries étaient déjà formulées en début d’année dernière. La France paie notamment sa dépendance à la Chine, qui produit, avec l’Inde, 80 % des principes actifs des médicaments. Dans son arrêté, le gouvernement met donc en cause la situation sanitaire chinoise : les cas de Covid explosent à cause de la levée soudaine et massive des restrictions, les antidouleurs sont de plus en plus demandés par la population et manquent. En réaction, Pékin a interdit l’exportation de paracétamol.

Les difficultés d’approvisionnement s’inscrivent dans un contexte plus large de pénuries de médicaments, en France et d’autres pays occidentaux. En novembre, les pédiatres alertaient sur un risque important de pénurie d’amoxicilline, principal antibiotique délivré aux enfants. Des tensions qui soulignent les failles de l’industrie pharmaceutique, très dépendante de quelques pays et qui ne parvient plus à suivre la demande – certes repartie à la hausse – de médicaments de base.

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