FESNAC : Quand Penda Mbaye refait surface

La culture sénégalaise dans sa plus grande diversité s’est donnée rendez-vous pendant une semaine à Kaffrine. Sur ces terres se déroulent la 11e édition du Festival National des Arts et Culture (FESNAC) sous le thème : « Femme, éducation culturelle et développement socio-économique ».

 
Des spectacles de chant, danse, théâtre, cultures urbaines mais aussi des colloques seront autant d’activités au programme de cet événement. Mais depuis le lancement de ce festival, un personnage attire les regards à chaque passage : Penda Mbaye. Oui, il s’agit bien du nom associé au plat sénégalais le plus célèbre au monde : Le Ceebu Jën. 
 
Accompagnée de sa délégation composée de ses griots, Penda Mbaye avance, la démarche gracieuse, en s’éventant à l’aide de son « Oupoukay » (éventail) et le cou orné de ses colliers en perles. Sur sa tête, la jeune dame porte fièrement une représentation de la carte du Sénégal. 
 
Invitée d’honneur de cette 11e édition du FESNAC, cette réincarnation de Mame Penda Mbaye est l’œuvre de Papis Niang, directeur général de Art-Bi Manageman, qui l’a intitulé : « Ceebu Jën, l’art de Penda Mbaye ». Il nous confie que le choix de l’interprète s’est basé sur des critères précis : « On a cherché une femme sénégalaise non teint. L’âge aussi comptait parce que Penda Mbaye était trentenaire, cette fille a 27 ans ». 
 
Bien au-delà du FESNAC et de nos frontières, les concepteurs souhaitent vendre la Destination Sénégal à partir de cette œuvre. « Il y a beaucoup de messages autour de ce plat, aussi bien le partage, l’éducation, l’entraide », vante Papis Niang. 
 
Toujours dans un souci de mettre en lumière l’histoire de cet illustre personnage,  un film-documentaire serait en cours de production. Il serait question de revenir sur sa vie et sa marche vers la popularité dans un contexte colonial. 
 
Dans ce long métrage, un saut temporel vers l’époque de Léopold Sédar Senghor sera effectué pour celui qui fût l’un des promoteurs de ce mets à l’international. Un engagement qui a, sûrement, grandement contribué à l’entrée de ce plat au patrimoine immatériel de l’Unesco.

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