Afrique du Sud : Jacob Zuma bataille contre son renvoi en prison
L’ex-président sud-africain Jacob Zuma, condamné l’an dernier à la prison ferme mais qui a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raison médicale après seulement deux mois d’incarcération, a demandé lundi à la justice d’annuler une décision le renvoyant derrière les barreaux.
Jacob Zuma est en liberté conditionnelle depuis septembre.
Agé de 80 ans, il avait été incarcéré en juillet 2021 après une condamnation à quinze mois pour outrage à la justice. Il avait refusé, à de multiples reprises, de témoigner devant une commission d’enquête sur la corruption rampante sous sa présidence (2009-2018). Cette commission ad hoc a récemment rendu un rapport accablant.
Lors de l’audience en appel lundi à Bloemfontein (centre), à laquelle M. Zuma n’était pas présent, les avocats représentant les services pénitentiaires ont affirmé avoir suivi un avis médical.
Jacob Zuma souffre « d’une maladie terminale ou d’une condition chronique et progressive » et un médecin a recommandé sa libération conditionnelle en raison d’une « incapacité« , a souligné Me Maribolla Mphahlele, évoquant un état de santé qui s’est « progressivement détérioré depuis 2018« , sans donner plus de précisions.
Lors de son séjour en prison, M. Zuma avait été hospitalisé pour une intervention chirurgicale dont les contours n’ont pas été dévoilés.
De violentes manifestations et des pillages ont suivi en juillet 2021 l’incarcération de Jacob Zuma. Également le signe d’un climat social et économique tendu, ces violences ont touché la province du KwaZulu-Natal (est) avant de s’étendre à Johannesburg, faisant plus de 350 morts et portant un coup à l’économie du pays.