Affaire Ousmane Sonko : Adji Sarr, Abdou Nguer, la clé USB…, Sidy Mouhamed Mbaye déballe

Dans une interview accordée à L’Observateur, l’homme qui est au cœur de ce dossier politico-judiciaire rompt le silence. S’il réserve son témoignage sur le fond de ce dossier pour le procès devant la chambre criminelle, prévu le 16 mai, il s’est prononcé sur sa relation avec la masseuse qui accuse le président de Pastef de viol et menaces de mort et sur l’histoire de la clé USB à 10 millions de francs CFA qui lui a valu quelques jours de détention. Extraits.

Parcours

«Je m’appelle Sidy Mouhamed Mbaye. J’ai étudié jusqu’en classe de Seconde et effectué plusieurs formations. J’ai travaillé comme journalier dans plusieurs entreprises de la place et été marchand ambulant. J’ai galéré pour gagner dignement ma vie. Après avoir maîtrisé le Coran au daara de Coki, j’ai décidé de consacrer ma vie au service de Dieu.

Adji Sarr

«(…) Les gens se sont posé des questions sur ma relation avec Adji Sarr. Ils ne comprenaient pas, eu égard à ma condition de talibé. Ils se demandaient comment j’ai pu avoir un lien avec une masseuse. Je comprends leur interrogation, mais ils ignorent qu’il est facile pour deux individus qui partagent le même quartier de se connaître. Adji Sarr est venue vers moi et a sollicité mon soutien. Elle m’a révélé qu’un individu est en train de lui faire du tort et je lui ai donné mes conseils et mon soutien. C’est tout. J’ai été surprise d’entendre que j’ai été mêlé à un complot. Je ne suis pas un comploteur.

Abdou Nguer

«Abdou Nguer m’a accusé à tort. Il a fait cette sortie pour m’atteindre. Il a été manipulé par une personne que j’ai fini par identifier. (…) Je ne suis allé vers personne. Abdou Nguer et ses soutiens étaient à la recherche de supposées vidéos compromettantes contre quelqu’un (Ousmane Sonko, Ndlr), car ils voulaient salir son nom. Si j’avais ces vidéos, je ne les vendrais pas à 10 millions F CFA parce que je sais qu’ils étaient prêts à débourser plus. (…)

La clé USB à 10 millions de francs CFA

«Quelqu’un qui était au courant que des gens sont à la recherche de vidéos m’a appelé un jour pour me dire qu’il en détient. Je lui ai rétorqué que je ne me mêle pas de cette affaire jugée louche car je ne veux pas en rajouter à mes problèmes. Il a insisté pour que je le mette en rapport avec des gens. C4est ce que j’ai fait. Ensuite, ils ont discuté et trouvé un terrain d’entente. Je n’étais pas présent quand ils faisaient la transaction, mais il s’est trouvé que la clé USB était vide. Donc je n’étais pas censés savoir que le gars les a arnaqués, si arnaque il y a. Puisque je suis le plus célèbre du groupe, Abdou Nguer s’est déchargé sur moi. Il n’a pas mesuré les conséquences de l’acte qu’il a posées. Il prétendait soutenir Adji Sarr, mais il lui a causé un préjudice énorme.

Deux millions remboursés

«(Sur le remboursement de 2 millions pour recouvrer la liberté dans l’affaire de la clé USB) De telles allégations sont fausses. Je n’ai pas payé un rotin à la gendarmerie. Je défie quiconque d’ne fournir les preuves. À la gendarmerie, les enquêteurs m’ont indiqué trois voies : sortir la vidéo, rembourser les 10 millions ou aller en prison. Je leur ai répondu que je préfère aller en prison car je ne détenais pas de vidéo. Je ne pouvais rembourser une somme que je n’avais pas encaissée. Ce qui les intéressait, c’était de me décrédibiliser et de me mettre la pression pour que je sorte les vidéos. (…) Après, on m’a appris que quelqu’un a payé à ma place pour que l’affaire ne prenne pas une autre tournure. Mais je ne sais pas il a fait pour trouver une solution. Je n’ai pas vu la couleur de l’argent. C’est ça la vérité. Si ces gens voulaient m’aider, ils pouvaient le faire bien avant que je ne me retrouve dans cette situation.»

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