Tour de France: six militants écologistes jugés pour avoir interrompu la course
Six militants du collectif écologiste « Dernière rénovation » ont été jugés mardi devant le tribunal correctionnel d’Auch pour avoir interrompu la 19e étape du Tour de France, le 22 juillet à Lasseube-Propre, dans le Gers, en s’allongeant sur la route.
Jugés pour entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique, cinq d’entre eux étaient présents à l’audience. Ils ont justifié leur action, qui avait duré une dizaine de minutes, par l’urgence climatique et une « situation écologique préoccupante ».
En juillet, l’un des membres du groupe, comptant quatre hommes et deux femmes, avait allumé un fumigène à environ 150 km de la ligne d’arrivée, entre les villages de Boucagnères et Auterive.
Les cinq autres personnes s’étaient « enchaînées entre elles » et avaient « utilisé de la glu pour se coller à la chaussée », a rappelé le parquet. Amaury Sport Organisation (ASO), société organisatrice du Tour, avait initialement déposé plainte, puis l’avait retirée.
« On a marché, on a manifesté, on a fait tout un tas d’actions dans le cadre légal pour faire entendre nos revendications, mais cela n’a pas marché. C’était le dernier recours », a argué mardi une jeune militante.
Le procureur veut faire preuve de « modération »
« Les rôles étaient bien définis, on a même reçu une formation avant d’agir. On avait choisi une zone droite, avec de la visibilité pour éviter que l’action soit dangereuse », a-t-elle souligné.