Suspension du signal de Walf TV, arrestations : Les justifications de BBY

Benno Bokk Yaakaar (BBY), à travers le pôle des porte-paroles des différents partis qui composent la coalition présidentielle, a tenté de justifier la suspension du signal de la télévision Walfadjri. 
« Nous avons lutté farouchement. Est-ce qu’il en a toujours été ainsi ? Aujourd’hui, un grand nombre d’organes de presse  est présent et il a fallu beaucoup de sacrifices pour en arriver à un pluralisme médiatique », a expliqué Moussa Sarr de la Ligue démocratique, en réponse à une interpellation de la presse. 
« Toute liberté à des limites, sinon on sera une anarchie et on ira au chaos. Surtout quand nous sommes dans des moments où la stabilité du pays est en jeu. Pas pour BBY, mais pour tous les citoyens. De la même manière que les politiques se battent, la presse doit se battre. Nous demandons au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)  de trouver un consensus autour d’un dialogue », dit-il.
 
Allant plus loin, il note que « les fossoyeurs de la liberté de presse sont à rechercher du côté de l’opposition la plus violente. Les acteurs politiques ont menacé des journalistes, saccagé des maisons et refusent de faire des conférences de presse. Vous connaissez les partisans de la pensée unique. On vous convie à des points de presse où vous n’avez pas la possibilité de poser des questions. Il n’y qu’à BBY qui vous convie et vous donne la parole ». 
Sur les arrestations arbitraires,  Abdoulaye Wilane, porte-parole du Parti socialiste, explique que le « meeting de Keur Massar était autorisé et un responsable politique a dit des choses que personne n’ose tenir dans un autre pays (NDLR : Ousmane Sonko avait dit que désormais, ce sera « Gatsa-Gatsa » – œil pour œil). À chaque fois qu’une manifestation est autorisée, il n’y a pas d’arrestation ».  
S’agissant de la légalité de l’interdiction du rassemblement de Mbacké, il dira : « Nous ne sommes pas le préfet de Mbacké, mais c’est une autorité qui prend une décision qu’il faut respecter. Ils ont fait une erreur et se sont rectifiés. S’ils avaient respecté la procédure, la marche serait autorisée. » 
Et de se demander : « Comment un responsable peut-il forcer un barrage policier ? S’il y avait mort d’homme ? Il faut dire les choses telles quelles. BBY ne se substitue jamais aux forces de l’ordre. Être sur le terrain politique c’est répondre à la bataille politique. On n’empêche pas l’opposition de dérouler, sinon elle ne fera pas un meeting à Keur Massar. »

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