Refus de la France de retirer son ambassadeur du Niger : Paris tend un piège à Niamey, selon le Premier ministre malien

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a fait une apparition publique le vendredi 1er septembre dernier. Le chef de la Primature était à la cérémonie de réception des nouveaux Professeurs agrégés du CAMES.
 
Choguel Maiga a profité de cet évènement pour se prononcer sur la situation au Niger marquée par le refus de la France de retirer son ambassadeur du pays. Pour lui, l’attitude de Paris n’est ni plus ni moins qu’une provocation.
 
« C’est un otage dans sa chambre »
« Ce que je veux dire à nos frères Nigériens, c’est de ne pas tomber dans la provocation. Aujourd’hui, tout est fait pour les énerver, pour les mettre en colère, pour qu’ils s’en prennent aux Français. Ce serait l’alibi pour commettre l’inacceptable…Mais l’ambassadeur qui est refusé par le président, il est ambassadeur de qui ? C’est un otage dans sa chambre. Il peut dormir autant qu’il veut, il peut téléphoner là où il veut. Mais il n’a aucune audience. Personne ne le reçoit. Il sert à quoi ? Mais on veut énerver les Nigériens. .. Donc, il faut qu’ils soient extrêmement vigilants. La colère est mauvaise conseillère. On veut les pousser à la faute » conseille Choguel Maiga.
 
Les accords de coopération se concluent entre Etats
 
Il dit être tout de même étonné par l’attitude de la France et de son ambassadeur. « Vous venez sur mon territoire en disant qu’on vous a invité. On vous dit de partir, mais vous dites que vous ne partez pas…Vous venez dans ma maison, je vous dit de partir, vous dites que vous ne partez pas parce que celui qui vous a invité, n’est pas là. Mais et s’il était mort?» s’interroge le Premier ministre malien. 
 
Il rappelle à Paris que les accords de coopération se concluent entre les Etats, et non entre les autorités en place. Lorsque l’Etat nigérien dénonce par exemple les accords militaires avec la France, elle « n’a pas le choix, elle doit s’exécuter ». « La légitimité ou l’illégitimité des autorités n’a rien à voir avec ça » estime l’autorité.   

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