Prédispositions de contracter des maladies, Médecine de précisions: Une étude va caractériser les ADN de 26 sous-groupes ethnolinguistiques du Sénégal

Le Sénégal est sur la voie de la médecine de précision. Une étude placée sous la bannière de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar va s’intéresser à la caractérisation des ADN de 1000 personnes issues de 144 villages du Sénégal.

 La Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop, à travers cette une étude dénommée SEN-GENOME, envisage d´explorer la diversité génétique de la population sénégalaise. La finalité, c’est de déterminer, les différentes caractéristiques des ADN pour mieux asseoir la médecine génomique autrement appelée médecine de précisions ou médecine personnalisée.

Le Professeur Rokhaya Ndiaye Diallo, investigateur principal du projet soutient que pour chaque individu, il sera possible de diagnostiquer ou de prédire une maladie génétique en fonction de son ADN.

L’échantillon de l’étude concerne 1.000 personnes. Elles seront issues de différentes régions du Sénégal. Au moins 114 villages sont ciblés. Dans ces 114 villages, les spécialistes vont s’intéresser à 26 sous-groupes ethnolinguistiques présents au Sénégal selon les données de l’ANSD de 2016. « Ces groupes vont être caractérisés génétiquement. La molécule d’ADN sera étudiée pour savoir ce qui existe comme différences et ressemblances. Ceci va permettre de mieux connaître les relations de parenté et assoir la cohésion nationale », note-t-elle.

Cette étude aura un impact positif selon toujours le professeur qui affirme : «  son impact, c’est  une médecine du futur. Lorsqu’il faut donner un traitement, on sait déjà ce qu’il faut et comment l’adapter au patient pour que ce soit efficace. La médecine évolue et il y a eu de nouvelles découvertes. Il faut s’adapter ».

L’universitaire rassure que cette médecine peut aider à la prévention des maladies. En effet, lorsqu’on caractérise génétiquement, on peut savoir à travers ce qui a été réalisé chez les populations sénégalaises. En guise d’exemple, si parmi les 1000 sujets, 50 sont hypertendus et ils ont le même variant génétique, les spécialistes peuvent savoir si ce variant prédispose à l’hypertension artérielle.  Il sera possible dans le séquençage de savoir de quelle maladie est incriminée et comment faire pour prévenir cette maladie. L’étude va durer 18 mois et les premiers résultats sont attendus en 2023.

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