LENTEURS DES TRAVAUX SUR L’AXE MEKHE -THILMAKHA Déjà plusieurs morts enregistrés

Les populations du Cayor ont décrié, à travers une grande marche, «les lenteurs des travaux de la route chaotique Mékhé – Thilmakha, qui traînent depuis deux ans», «les cas d’accidents récurrents sur cet axe souvent mortels», en plus de «la poussière qui cause des dégâts sur la santé publique», du «blocage de toute l’économie locale».
 
Mobilisées autour de la plateforme Entente Cayor-Mbackol, les populations impactées, accompagnées de plusieurs maires de commune, dans le Cayor des profondeurs, dont Moustapha Sylla de Mékhé, Modou Fall de Koul, Cheikh Ibra Ndiaye de Thilmakha, ont réclamé «l’achèvement, dans les meilleurs délais des travaux de la route Mékhé – Thilmakha dont l’état chaotique a déjà causé beaucoup de dégâts et même occasionné des pertes en vies humaines dans des accidents mortels de la circulation».
 
Récemment, trois personnes y ont laissé la vie dans une violente collision survenue à l’entrée de Thilmakha, entre deux véhicules de transport commun.
 
Les manifestants, dans un mémorandum remis au sous-préfet de Niakhène, dénoncent «l’état chaotique de la route Mékhé – Thilmakha, les lenteurs incomprises, inacceptables notées sur l’évolution des travaux et qui impactent très négativement sur l’économie locale, le non-arrosage permanent et complet de l’axe pour atténuer la poussière, la récurrence des accidents notés depuis le début des travaux, entre autres».
 
De plus, la note met l’accent sur «ces accidents devenus répétitifs, avec beaucoup de pertes en vies humaines, en plus des dégâts collatéraux». Des évènements tragiques causés, pensent-ils, par «les lenteurs et les manquements notés dans l’exécution de la réhabilitation de l’axe Mékhé – Thilmakha».
 
C’est au regard d’une telle situation que la plateforme dit avoir pris l’initiative de dénoncer «ces anomalies à travers cette marche pacifique, pour que des solutions définitives et durables puissent être prises par les autorités compétentes, avant que l’irréparable ne se produise».
 
Selon ces marcheurs, «depuis plus de quarante ans, cette route n’a jamais été entièrement bien reprise. À chaque fois, c’est du bricolage». Aux yeux de l’ex-maire de Pékesse, Djibril Mbaye, «il s’agit maintenant de la route de la mort, qui n’épargne ni les personnes ni les animaux». Et surtout de s’étrangler : «Les chantiers traînent depuis deux ans et le Cayor des profondeurs en a aujourd’hui assez. Nous n’avons besoin d’aucun protocole, tout ce qu’il nous faut, c’est l’achèvement des travaux dans les meilleurs délais et comme cela se fait partout ailleurs.»
 
Ces populations désemparées rappellent que «la zone traversée revêt une importance économique capitale, du fait de l’existence d’au moins trois marchés hebdomadaires (Mékhé, Pékesse et Thilmakha), bien fréquentés par les autochtones et d’autres Sénégalais venus de partout. Et au-delà de cette dimension économique, la route est empruntée par les pèlerins des Magals de Touba, Darou Marnane, Darou Mousty, sans oublier les Gamous de Fass Touré et de Tivaouane et tous les autres évènements religieux de la localité».
 
Aussi, cette route fait l’objet d’une grande fréquentation sur le plan des évacuations sanitaires des malades de cette partie du Cayor, référés d’urgence selon la pyramide sanitaire : Mékhé, Tivaouane, Thiès et même Dakar. 

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