Le Sénégal à l’heure de la surveillance électronique

La politique pénale du Sénégal ouvre une nouvelle ère, avec l’effectivité du placement sous surveillance électronique, communément appelé « port du bracelet électronique ». Cette nouvelle politique, une première en  Afrique de l’Ouest, est une alternative à la détention provisoire et s’inscrit dans le cadre de l’aménagement des peines.
 
Ainsi, selon le magistrat Alassane Ndiaye, cette mesure sécuritaire permettra de désengorger les prisons qui sont surpeuplées.
 
« Le centre est une structure qui fait suite à la consécration des bracelets électroniques qui a été intégrée dans le système pénal sénégalais. Il  permet, à cet effet, de lutter contre les longues détentions et le surpeuplement carcéral » dit-il sur les ondes de Sud FM.
 
D’après le directeur adjoint des Affaires criminelles et des grâces, le bracelet électronique est un mécanisme qui permet aux juges d’instruction, aux juges de l’application des peines et à la juridiction des peines de décider qu’une personne inculpée, accusée, prévenue, condamnée ne reste pas en prison. Ainsi, elle va porter un bracelet qui lui permettra de vaquer à ses occupations. 
 
Cependant, le détenu sera suivi par les agents qui sont installés au centre de surveillance électronique, afin de suivre ses moindres traces.
 
Il faut comprendre, par là, que ce n’est pas parce que le prévenu est hors de la prison qu’il est totalement libre, non. Ses déplacements seront surveillés. Comme à la prison, il aura des heures de sortie et d’entrée, et si toutefois  il ne respecte pas ces règles, il sera tout simplement remis en prison.
 
Dans la même source, M. Ndiaye rappelle ainsi que seules trois catégories de  personnes peuvent bénéficier de cette nouvelle politique. Il s’agit d' »une personne poursuivie devant le juge d’instruction, avec une peine égale ou supérieure à trois ans. Pour les personnes qui comparaissent, il faudrait que la peine prononcée soit égale à trois ans et pas plus. En dernier lieu, il y a les personnes qui sont en train d’exécuter une décision de condamnation dans un établissement pénitentiaire. Cependant, il faudrait que le restant de la peine soit égal à un an et ne puisse pas être inférieur à six mois ».

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