LE CANCER DU SEIN, CE MAL QUI DÉCIME NOS SOEURS! (Par Fatou Niang) 

Octobre rose ou mois de campagne de communication destinée à sensibiliser sur le dépistage du cancer du sein.
Des chiffres qui font froid dans le dos ce matin, « Plus de 1800 nouveaux cas de cancer du sein enregistrés au Sénégal avec 80% de décés. »
L’annonce faite par la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer devrait sonner fort et pousser toutes les parties prenantes à appuyer long sur la cloche, et agir urgemment.

Phénomène que je trouve encore trop méconnu ou trop sous-estimé, ce type de cancer continue pourtant inexorablement sa progression surtout dans les pays en développement plus que partout ailleurs dans le monde.
Si le taux de survie dans ces pays est exceptionnellement bas, c est parceque la honte de la maladie, le manque d’informations, la confiance accordée aux guérisseurs traditionnels sont autant d’obstacles qui dissuadent les malades de consulter un médecin avant que leur cancer n’atteigne un stade avancé et souvent incurable.
Dans le cadre de la lutte contre le fléau, force est également de constater que de nombreux obstacles existent pour mener à bien le combat: Notamment le manque de sensibilisation de la population, manque de ressources, d’absence de programmes et de politiques de lutte contre le cancer mais aussi le manque d’infrastructures médicales et de personnel qualifié sans parler des coûts élevés des thérapies anticancéreuses.
En effet, au regard de la situation souvent précaire de la couche atteinte, nous avons désormais besoin de fonds et d’un engagement en faveur de l’amélioration du traitement des femmes une fois qu’elles sont diagnostiquées. L’absence d’accès au diagnostic et de matériel de radiographie, en particulier pour les femmes des zones rurales, constitue en effet un réel problème.
Il a été constaté que les progrès sont extrêmement lents malgré l’immense connaissance dont disposent les médecins qui s accordent à dire que l’heure est plus que jamais à la sensibilisation si on sait que les nouveaux médicaments contre le cancer permettent juste de prolonger la survie des patients, mais pas de les guérir complètement, parce que les tumeurs deviennent résistantes. Donc notre principal espoir par rapport à ce mal, c’est de prévenir la maladie plus que de la soigner.
Au-delà de la recherche médicale et des traitements adaptés, certaines pratiques et quelques saines habitudes de vie peuvent diminuer les risques de développer un cancer du sein ou d’en mourir. L’observation régulière des seins notamment et la mammographie de dépistage sont des exemples de pratiques de santé du sein qui peuvent faire une différence. Il est donc primordial que les femmes soient conscientes du fait qu’elles peuvent juguler cette tendance à la mortalité en étant de vrais acteurs dans le combat, et que l’adoption de saines habitudes de vie permettra de mettre toutes les chances de leur côté car grâce à ce dépistage et un traitement précoces. Dans ce cas il est bien possible de guérir et de vivre en bonne santé pendant de nombreuses années : les données en provenance du monde entier sont porteuses de cet immense espoir.
Les ministères consernés gagneraient également à mettre en place un programme de sensibilisation visant à apprendre aux femmes à pratiquer l’auto-examen de leurs seins, avec la nécessité de constituer par exemple de solides partenariats avec les chefs religieux et communautaires, avec L’implication de tous et de chacun. Aller désormais dans les écoles, les marchés, dans les églises et les mosquées, pour parler davantage de la santé, distribuer des tracts et des brochures d’information, Mais il reste encore beaucoup à faire.

Par ailleurs, la prévention du cancer du sein ne signifie pas simplement éduquer et responsabiliser les femmes ; faire en sorte que les agents de santé aient les compétences et les attitudes appropriées est aussi indispensable. Dans nos pays, nombreuses sont les femmes qui arrivent en consultation avec des tumeurs à un stade avancé qui auraient pu être dépistées au niveau des soins de santé primaires. Mais les agents sanitaires généralement trouvés sur place ont ils été formés pour reconnaître les symptômes pouvant être associés à un cancer? ou pour pratiquer un examen clinique des seins? ou pour interroger la patiente sur les antécédents de cancer du sein dans sa famille?
Chères soeurs, le constat est là, et il est alarmant, les chiffres font froid dans le dos et le cancer du sein demeure malheureusement une pathologie très prégnante au Sénégal. Seulement il est encore possible d’éviter le mal grâce à une observation régulière du sein mais également à un dépistage précoce.
A celles qui sont déjà atteintes, qu’elles sachent que comme tout cancer, le cancer du sein est une maladie difficile à vivre. Physiquement, elle peut entraîner une chute de cheveux en cas de chimiothérapie, et parfois d autres symptômes. Le traitement du cancer du sein peut s’accompagner de nombreuses douleurs physiques (suite notamment à une mastectomie), mais également d’une détresse psychologique.
Pour mieux vivre son cancer, il est conseillé de pratiquer une activité sportive, de dédiaboliser la maladie, d’en parler dans des groupes de soutien, et de ne surtout pas cacher sa situation à ses proches, amis ou collègues.
Partagez votre ressenti et votre expérience vous aidera grandement à vivre votre maladie.
Je lutte contre le cancer du sein, je pratique l’auto palpation et je me fais dépister régulièrement…

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