Le maire de Keur Massar, Billal Diatta, a été auditionné au fond ce lundi dans l’affaire qui lui vaut d’être placé sous mandat de dépôt depuis le 23 mars dernier. Au terme de son face-à-face avec le Doyen des juges, ses avocats ont introduit une demande de liberté provisoire. D’après L’Observateur, qui donne l’information, l’édile coloré Pastef, pour convaincre le magistrat instructeur, a avancé un argument qu’il croyait sans doute imparable. Billal Diatta a, en effet, demandé au juge de lui permettre de retrouver son fauteuil de maire pour prévenir les inondations qui menacent sa commune avec l’hivernage qui s’installe. Et pour mettre tous les atouts de son côté, l’édile a ajouté, selon le journal, qu’il s’engage à se mettre à la disposition de la justice à chaque réquisition. Mais malgré la raison invoquée et l’assurance donnée, le Doyen des juges a rejeté la demande de liberté provisoire du maire de Keur Massar. Billal Diatta reste donc en prison. Il est poursuivi pour offense au chef de l’État, manœuvres de nature à compromettre la sûreté publique ou à occasionner des troubles politiques graves ou à enfreindre les lois, appel à un mouvement insurrectionnel. Il a nié avoir commis ces faits présumés.

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