Alioune Ndoye à la Cop 27 : « La situation va de mal en pis, les sombres records se succèdent à un rythme alarmant… »

Présent à Sharm El Cheikh à l’instar de ses homologues,  Le Ministre Sénégalais de l’Environnement Alioune NDOYE en sa qualité de Président des Ministres de l’Environnement des Pays les Moins Avancés, a présidé la Réunion LEG, Le groupe d’experts des PMA créé par la convention pour assister les PMA dans la préparation et la mise en œuvre de leurs politiques climatiques.

Il a à l’occasion, délivré un discours poignant face à la multiplication des catastrophes naturelles telles que  inondations,  sécheresses et incendies qui ont émaillé l’actualité ces derniers temps.

Le Ministre a commencé sa communication par le dernier rapporteur du GIEC dont les conclusions alarmantes ont suscité un effroi incroyable au niveau mondial. » Selon le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du Climat, les changements climatiques ont déjà causé des dégâts généralisés à la nature et aux humains au-delà de la variabilité naturelle du climat « , a-t-il d’emblée révélé. Ces dérèglements climatiques sont selon M. Ndoye « responsables d’une détérioration des fonctions et des structures des écosystèmes ». A l’en croire,  » l’augmentation de la fréquence et de l’intensité de plusieurs types d’évènements extrêmes causent des impacts irréversibles en poussant les systèmes naturels et humains au-delà de leur imite d’adaptation », pire encore renchérit-il,  » Ils provoquent des déplacements croissants de populations ». Ces événements,  selon le Ministre Sénégalais en charge de l’Environnement justement, » exposent des millions d’humains à l’insécurité alimentaire et au manque d’eau auxquels les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables », d’où l’urgence d’agir. Non sans prévenir, le  chef de la délégation sénégalaise alerte « la situation va de mal en pis, les sombres records se succèdent à un rythme alarmant et l’année 2022 a été en ce sens très éprouvant pour les PMA.

Dans son allocution, le Medd est revenu sur les calamités naturelles qui se sont passées récemment dans certaines parties du continent notamment « les 30 et 31 juillet, 300mn de pluies tombées sur Banjul et sa région, le Pakistan, l’Ouganda et le Soudan, eux aussi touchés cet été par des inondations qui ont fait beaucoup de victimes,  détruit de nombreuses habitations et infrastructures ».

Il a par ailleurs, montré son satisfecit à l’endroit du programme de travail des PMA. À l’en croire, » si la discussion et la mise en œuvre de l’adaptation est actuellement une réalité, nous le devons à cette équipe d’experts composés d’experts des pays les moins avancés et d’experts internationaux « .

Le Ministre Sénégalais en charge de l’Environnement par ailleurs Président des Pays les moins avancés, a conclu son discours en insistant sur le rôle primordial que joue l’institution pour juguler la tendance à la dégradation du dérèglement climatique. Il a en ces termes soutenu que : Les PMA ont en instaurant le groupe d’experts PMA, contribué à apporter des changements transformateurs dans le processus de la CCNUCC, sur des questions répondant aux besoins et circonstances spécifiques des PMA et en jouant des rôles clés dans la mise en œuvre de la Convention et de l’Accord de Paris ».

Fatou NIANG
Envoyée Spéciale à Sharm El Cheikh – COP27

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