À quelques jours de la fête de Tabaski, il est difficile de trouver un mouton à bon prix. Un tour dans certains points de vente de Dakar nous renseigne sur les coûts élevés des bêtes et le manque de moutons. De Soumbedioune à Sahm, en passant par les deux voies de Fass et de la Liberté 6, les ruminants ne sont aussi nombreux que l’année passée. Ce qui s’apparente à un déficit de moutons dans la capitale sénégalaise. Ici à Soumbedioune, on trouve des moutons de race. Matar est un éleveur trouvé sur place ; il nous fait le point. «Nous avons des Ladoumes que nous avons élevés. Il y a également nos amis qui étaient partis chercher des moutons, mais ils sont revenus les mains vides». Chaque année, l’État subventionne l’aliment de bétail. Mais les vendeurs que nous avons approchés disent n’avoir rien reçu. «Jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu, contrairement à l’année dernière», nous explique Matar, avant d’évoquer le manque de sécurité. « Nous n’avons pas assez de sécurité pour échapper aux vols récurrents de bétail. C’est nous-mêmes qui gérons la sécurité. Nous avons des difficultés pour trouver de l’eau. Un problème d’électricité se pose également». Matar s’inquiète de la situation actuelle. «On n’a jamais vu une fête de Tabaski comme ça. D’habitude, à cette période, Dakar était inondée de moutons. Mais cette année, vous voyez que le mouton se fait rare. Les gens ont peur à cause des récentes manifestations. Il y a des gens qui manifestent et d’autres volent», fulmine-t-il. Quant aux prix, ils varient selon la taille et la race de la bête. «Les prix varient entre 250 000 et 3 millions. On voit très rarement des clients, mais il y aura un manque, parce que l’offre est inférieure à la demande », avertit le vendeur. À Sam aussi, les problèmes sont récurrents, comme l’évoque ce vendeur de moutons. «Nous avons souvent un problème d’eau pour donner à boire à nos moutons. Parfois aussi, nous rencontrons des problèmes de sécurité, notamment la nuit, car il y a beaucoup de voleurs dans le quartier», s’inquiète Bassirou Ba. Il s’y ajoute, dit-il, qu’ils sont «obligés de rester 24 heures sans dormir, pour veiller sur la sécurité des moutons. Si tu dors une seconde, on les vole. Donc, vous voyez que c’est difficile pour nous». Ainsi, ils réclament plus d’assistance pour leur sécurité, de la part des autorités de la commune. Même son de cloche à Fass où l’on retrouve des Ladoumes, des Azawates et des moutons ordinaires dont les prix varient de 120 à 500 mille. On n’a pas encore vu de clients. De plus, les gens n’ont pas d’espaces pour garder des moutons chez eux. C’est peut-être la raison des lenteurs dans l’achat des bêtes. Il s’y ajoute les manifestations récentes qui ont retardé les choses. On a même pris du temps à s’installer, alors qu’on annonce une autre manif pour le 25 juin. C’est vraiment dommage », regrettent les éleveurs.

Pour promouvoir une éducation inclusive de qualité au Sénégal, le ministère de l’Éducation nationale a initié dans les régions de Sédhiou, Kolda, Kaffrine, Kaolack et Dakar une formation sur la langue des signes, la méthode braille et la discipline positive.
 
À Sédhiou, ce sont les formateurs du Centre régional de formation des personnels de l’éducation (CRFPE) et les points focaux du projet « FAIRE L’ÉCOLE’’ en service à l’inspection d’académie et au niveau des trois inspections de la formation et de l’éducation (IEF) qui sont ciblés à travers cette formation de 10 jours.
 
L’objectif est de renforcer leurs capacités dans la langue des signes, en méthode braille et en discipline positive pour intégrer les enfants vivant avec un handicap comme les sourds,  de rester et de réussir à l’école publique. Seulement, les acteurs sont confrontés à l’épineuse question liée à la déconstruction des préjugés sur les enfants vivant avec un handicap que leurs parents cachent ou retirent du système, vu les pesanteurs sociales ou le manque de moyens.
 
« FAIRE L’ÉCOLE » s’est donc engagé avec l’Agence italienne de coopération et de développement (AICD) à mener non seulement la sensibilisation auprès des parents pour déconstruire les préjugés, mais également de fournir les ressources humaines de qualité capables de prendre en charge les besoins spécifiques des enfants pour une école publique inclusive. 
 
Déjà, l’académie de Sédhiou a pris les devants en dotant certains handicapés de matériel et d’outils leur permettant de suivre les enseignements-apprentissages.

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