3e Biennale des mathématiques : 850 000 dollars injectés par l’État pour la promotion de la recherche au Sénégal

Le supercalculateur sera bientôt  fonctionnel au Sénégal. Le directeur général de la CINERI, Ousmane Thiaré, a lancé depuis quelques semaines les tests pour le fonctionnement de cet important équipement scientifique.
 
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui a donné l’information, la mise en service de ce supercalculateur permettra « aux chercheurs et mathématiciens d’effectuer d’intenses calculs scientifiques ». 
 
Le professeur Moussa Baldé procédait à l’ouverture de la 3e édition de la Biennale des mathématiques co-organisée par le projet Non Linear Analysis, Geometry and their Applications (NLAGA) et l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS Sénégal). Ce symposium, qui se tient à Saly durant cinq jours, regroupe des scientifiques de divers horizons. Il permettra à la recherche de pistes de solutions durables à des problématiques de l’heure.
 
Le Pr. Moussa Baldé a rappelé que le développement de la science et l’amélioration de l’environnement de la recherche scientifique constituent une préoccupation majeure pour le gouvernement sénégalais.
 
En ce sens, le ministre assure que 850 000 dollars ont été injectés par le président Macky Sall pour la promotion de la recherche au Sénégal. 
 
Toujours dans cette promotion de la recherche, le ministre assure que ses services sont en train de finaliser la mise en service des équipements de microscopie électronique et de biologie moléculaire à la cité du Savoir. 
 
« Un des objectifs de départ du projet NLAGA était d’approfondir et de consolider le développement en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’analyse non linéaire, de la géométrie et de leurs applications pour résoudre notamment les problèmes du monde réel tels que l’érosion côtière, les réseaux urbains, les problèmes de pollution, la dynamique de la population, etc. En dix ans, de 2013 à 2023, le projet de recherche NLAGA a abouti à des résultats significatifs, notamment la publication de plus 240 revues de haute qualité,  plus de 75 thèses de doctorat uniques ont été soutenues, neuf écoles et six conférences internationales ont été organisées, 19 cours de consolidation ont été faits au profit des chercheurs et doctorants », s’est félicité le Pr. Baldé. 
 
Selon lui, ces résultats démontrent l’engagement continu du projet NLAGA envers l’excellence en recherche mathématique. « Notre avenir et celui de l’humanité dépendent du progrès de la science. Nous vivons une époque paradoxale. Notre siècle est celui du savoir. Le progrès est constant, les sauts technologiques et les percées scientifiques ont considérablement amélioré et améliorent sans cesse la vie et la santé de nos concitoyens. Mais notre siècle est également celui de la montée irraisonnée des peurs. Des OGM aux nanotechnologies, du nucléaire aux gaz de schiste, l’actualité ne cesse de faire référence au principe de précaution. Les résistances au changement semblent gagner du terrain. Ce dont le Sénégal a besoin, c’est d’intelligence. Ce dont notre pays a besoin, c’est d’une confiance renouvelée dans la raison et dans le progrès. L’excellence industrielle, la compétitivité du Sénégal en dépend », plaide le ministre.
 
Le président d’AIMS Sénégal, Mouhamadou Moustapha Fall, de renchérir : « L’Afrique, jadis berceau de savoir, semble aujourd’hui confinée dans une posture de suivisme scientifique qui n’augure d’aucun avenir prometteur pour nos jeunes. Dès lors, il est de notre devoir, en tant que chercheurs africains, de multiplier ces espaces de qualité scientifique tels que l’AIMS et le projet NLAGA afin d’accroitre le sentiment d’optimisme chez nos populations pourtant jeunes, mais ambitieuses. »
 
Au sein des universités, un important programme d’équipement et de modernisation des laboratoires de recherche d’un montant de 52 milliards est en cours d’exécution. Une équipe coordonnée par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation a été mise en place pour assurer une distribution correcte de ces équipements auprès des principaux établissements et laboratoires de recherche bénéficiaires.
 
 Le problème du financement pour la recherche a été aussi soulevé par le Pr. Papa Ngom, d’où l’importance du projet NLAGA.   

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