Un maire sur trois déclare avoir déjà été victime de menaces ou d’injures

Plus d’un maire sur trois dit avoir déjà été victime de menaces ou d’injures, un chiffre en nette augmentation, selon une étude du Cevipof présentée ce lundi 21 novembre lors du congrès des maires de France.

Selon le centre de recherche de Sciences Po, qui a reçu des réponses de 3 700 maires sur les quelque 35 000 que compte le pays, 39 % déclarent avoir reçu des menaces, verbales ou écrites, soit 11 points de plus qu’en 2020. Ils sont aussi 37 % à mentionner des injures ou insultes, en progression de 8 points.

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Et 63,1 % disent avoir été victimes « d’incivilités », terme regroupant des réalités allant de l’impolitesse à l’agression, 10 points de plus qu’en 2020.

Des difficultés à « faire respecter le droit »

« Ces chiffres, certes déclaratifs et donc différents des plaintes déposées, confirment la difficulté croissante des maires à faire respecter le droit mais plus encore à trouver des parades au non-respect de l’autorité », écrit le professeur Martial Foucault, auteur de l’étude.

Mercredi, les sénateurs ont adopté une proposition de loi visant à permettre aux associations d’élus de se constituer partie civile pour soutenir les élus victimes d’agressions.

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Egalement interrogés sur la flambée des prix de l’énergie, les maires font état d’une forte inquiétude à ce sujet.

Réduction urgente de la facture énergétique

Les actions les plus largement envisagées pour y faire face sont la réduction de l’éclairage public et du chauffage dans les bâtiments publics.

Les maires sont moins nombreux à envisager de réduire le chauffage dans les écoles et crèches (49 %), de diminuer le recours aux véhicules de service communaux (34 %) ou de restreindre les horaires des équipements sportifs (30 %).

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Du fait de l’impact de l’inflation sur les finances locales, « la crise énergétique produit une autre crise énergétique », note Martial Foucault, 46 % des maires envisageant de renoncer à des projets de transition énergétique faute de budget.

Ils sont également 40 % à envisager de renoncer au recrutement de personnels, 33 % voulant rogner sur les dépenses de voirie et 18 % songeant à augmenter les impôts locaux.

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