« Torture » à la Prison de Rebeuss : L’Administration pénitentiaire répond à FRAPP
Suite aux récentes allégations de torture à la prison de Rebeuss, l’Administration pénitentiaire a publié un communiqué de presse ce mercredi pour les réfuter. Les accusations ont été portées par le mouvement FRAPP, qui a affirmé que le détenu « politique » Cheikh Thiam avait été violemment agressé par un gardien de prison.
Dans le communiqué, l’Administration pénitentiaire rappelle son engagement envers le respect de l’intégrité physique des détenus, conformément aux conventions internationales contre la torture ratifiées par l’État du Sénégal et aux lois nationales régissant les établissements pénitentiaires. Le Sénégal a mis en place l’Observatoire des lieux de Privation de Liberté (ONLPL) pour surveiller le traitement des détenus et encadre strictement l’usage de la force, qui n’est autorisé que « en cas de résistance violente ou d’inertie aux ordres donnés », comme le stipule le « décret 2001-362 du 04 mai 2001 portant procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales ».
Contrairement aux informations relayées par le FRAPP, l’Administration pénitentiaire a précisé qu’il y avait eu « une altercation entre le détenu Cheikh Thiam et un agent pénitentiaire le samedi 23 septembre, et non le mardi 26 septembre ». Cependant, aucune blessure n’a été constatée lors de cet incident. Les allégations de « blessures (balafres) à la joue du détenu avec l’usage de matraque » ont été catégoriquement démenties.
Pour faire toute la lumière sur cet incident qualifié d’ « isolé », une enquête a été ouverte conformément aux « lois et règlements en vigueur » a annoncé l’institution. L’Administration pénitentiaire a également appelé tous les intervenants à vérifier soigneusement les informations avant de porter des accusations graves et préjudiciables.