Situation au Mali et au Burkina : Gbagbo tacle la Cedeao et loue l’engagement d’Ibrahim Traoré

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo était en déplacement samedi dernier à Bayota, une localité de Gagnoa dans le centre-est de la Côte d’Ivoire. Il a été accueilli par une foule au stade Zagoh Liati. 
 
Dans son adresse aux populations de Bayota, Gbagbo a notamment évoqué les coups d’Etat dans la sous-région ouest-africaine, notamment au Burkina Faso et au Mali. Pour lui, force est de constater que ces putschs sont approuvés par la population. « Je vois aujourd’hui dans la sous-région Ouest-Africaine beaucoup de coups d’Etat qui viennent et qui sont soutenus par la population. Moi-même Gbagbo je n’aime pas les coups d’État. Je n’aime ni les coups d’Etat militaires ni les coups d’État civils… Ce que j’observe aujourd’hui, je ne connais pas bien la situation en Guinée, mais c’est qu’au Burkina Faso et au Mali, les jeunes gens qui ont fait des coups d’Etat sont soutenus par la population » a déclaré l’ex-président ivoirien avant de s’en prendre à la Cedeao.
 
Ils ont « promis de lutter contre les djihadistes et ils le font bien »
 
En effet, pour le patron du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’organisation sous-régionale ne cherche pas à comprendre les raisons de ces putschs, encore moins la raison pour laquelle le peuple les approuve, avant de brandir le bâton. « Au Mali, on leur a fermé des frontières, heureusement que le Mali avait la Guinée et l’Algérie, sinon la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, tous ceux-là refusaient de livrer des marchandises au Mali. Je pense que ce n’est pas une bonne chose. Il faut toujours regarder pourquoi il y a un coup d’Etat et pourquoi les gens applaudissent ce coup d’Etat » a dénoncé Laurent Gbagbo. Au Mali et au Burkina, ces putschs sont autant salués par les populations parce que leurs commanditaires (Goita et Traoré) ont « promis de lutter contre les djihadistes et ils le font bien » assure l’ancien dirigeant ivoirien.
 
« Je propose à la Cedeao de créer une brigade anti-djihadiste »
 
Il trouve même que le capitaine burkinabè est au front. « Ibrahim Traoré n’est même plus dans son bureau, il est sur le terrain. Donc au lieu que la Cedeao fasse un communiqué et leur donne des ordres méchants et les oblige à faire les élections, comme si ça pouvait régler les questions du djihadisme, je propose à la Cedeao de créer une brigade anti-djihadiste, comprenant les militaires de tous les pays de la Cedeao » a déclaré le prédécesseur d’Alassane Ouattara. Cette brigade va d’après lui, lutter contre le terrorisme et éviter aux pays ouest-africains d’appeler « à tout moment les troupes européennes » pour défendre leurs territoires.
 
Ceux qui font les coups d’Etat civils et militaires sont les mêmes
 
 Il invite donc la Cedeao à aller dans ce sens au lieu « d’engueuler » les putschistes. « Ils se mettent à engueuler ces dirigeants, ils ont tout faux. Moi-même je suis contre les coups d’Etat militaires et civils (3 mandats ou plus). Mais attention, il ne faut pas que ceux qui font les coups d’Etat civils fustigent ceux qui font les coups d’Etat militaires, car ils sont les mêmes » a déclaré Laurent Gbagbo. Notons que son pays la Côte d’Ivoire avait soutenu les sanctions de la Cedeao contre le Mali et le Burkina Faso notamment.

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