Sitor Ndour : «J’ai subi un préjudice financier d’environ un milliard de francs CFA»

Sitor Ndour est libre. La chambre criminelle l’a déclaré non coupable du viol dont l’accusait son ancienne femme de ménage. Un soulagement pour l’ancien directeur général du COUD, même si la partie civile a fait appel.

Mais dans un entretien paru ce lundi dans L’Observateur, le responsable de l’APR à Fatick pointe les dommages physique, moral et financier qu’il a subis dans cette affaire. Il a révélé avoir été foudroyé deux attaques cardiaques en prison. En plus : «J’ai beaucoup souffert avec mes entreprises», se lamente-t-il.

Sitor Ndour explique : «J’ai connu deux détournements de plusieurs millions dans des universités privées pendant mon séjour carcéral. Je suis victime de vol enregistré par les caméras de surveillance. Le dossier est actuellement à la gendarmerie de Colobane.»

Ce n’est pas tout. «L’autre aspect, embraye l’ancien patron du COUD, c’est pour des entreprises universitaires où 70% sont des jeunes filles, si on dit que le président est accusé de viol, vous imaginez la réaction des parents. Ce qui fait qu’en termes d’effectifs, j’ai connu une chute de moitié, avec un manque à gagner de 11 millions de francs CFA par mois. Et cela va se répercuter sur les dix mois de l’année universitaire. C’est un préjudice matériel.»

Sitor Ndour s’est empressé de préciser que même s’il table sur un «préjudice financier de l’ordre du milliard», «le préjudice moral ou psychologique est cinq fois supérieur».

Sans compter la perte de son poste de Président du conseil d’administration (PCA) de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta et des vallées du fleuve Sénégal (SAED). «C’est sur mon lit de prison, en suivant le compte-rendu du Conseil des ministres à la télé que j’ai appris qu’on a mis fin à mes fonctions de PCA», révèle-t-il.

 
Mais ce n’était pas une surprise. Sitor Ndour laisse entendre qu’il a œuvré pour ce changement. «La ‘maison’ était bloquée», justifie-t-il. Il ajoute : «Les textes ne prévoient pas d’intérim. D’autre part, j’ai tenu à me libérer de ces charges pour me défendre en tant que simple citoyen. J’avais demandé à mon DG, qui était venu en visite (en prison) d’écrire au ministre pour qu’il se réfère au président de la République afin de me changer.»

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