Restauration de rue : Le Sénégal, le Burkina et le Mali s’alignent pour améliorer la qualité sanitaire de l’alimentation

  Au Sénégal, mais également au Burkina Faso et au Mali, les systèmes de sécurité sanitaire des aliments doivent être renforcés. Les maladies d’origine alimentaire pèsent lourdement sur les systèmes de santé déjà fragiles et en déficit de ressources aussi bien humaines que financières et d’infrastructures. 
 
En Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année, entraînant 137 000 décès, soit un tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire. Les maladies d’origine alimentaire entraînent 420 000 décès par an dans le monde, dont un tiers au niveau de la petite enfance (enfants de moins de 5 ans).  Ces estimations sont de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2015.
 
Les causes sont, entre autres, l’efficience des systèmes de maîtrise des risques d’origine alimentaire, la prolifération des aliments vendus sur la voie publique sans contrôle, le manque d’information et de sensibilisation des consommateurs, etc. 
 
«Il devient donc impératif  d’asseoir une prévention efficace et durable de ces maladies. L’idée étant d’améliorer la santé publique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les résultats commerciaux des produits agroalimentaires. Les consommateurs ont également le droit d’exiger que les aliments disponibles sur le marché soient sains et de bonne qualité». 
 
L’avis est  du coordonnateur du bureau sous-régional et représentant de la FAO au Sénégal. Il s’est exprimé au nom du directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pendant le lancement du projet «Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal»  à Dakar. Il est financé par le Grand-Duché de Luxembourg. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal assure la  coordination. 
 
Il s’agit de deux initiatives d’environ 1 500 000 USD dans la zone UEMOA, d’abord au Sénégal, puis au Mali et au Burkina Faso. Ces deux projets ont permis au Burkina Faso et au Sénégal de disposer d’un plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments (PNRUSSA) opérationnel, et au Sénégal d’une plateforme électronique de collecte et gestion des données dénommée (e-SSA) actuellement opérationnelle.
 
 Les défis du projet sont d’améliorer la qualité sanitaire des aliments proposés sur la voie publique, de mettre à disposition et opérationnaliser des plans nationaux de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et d’élaborer et de rendre fonctionnelles des plateformes électroniques de collecte et de gestion des informations pour la SSA. S’y ajoutent une amélioration en matière de production, une amélioration en matière de nutrition, une amélioration en matière d’environnement  et une amélioration en matière de conditions de vie des populations.
 

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