Renégociation des contrats pétroliers : Ce que Bassirou Diomaye Faye compte faire
Lors de l’exploitation pleine des gisements de pétrole, l’Etat sénégalais devrait engranger la somme de 700 milliards Fcfa par an, durant une période de 30 ans. Cependant, pour certains, le gouvernement de Macky Sall aurait pu bien mieux négocier les contrats pétroliers. Durant la campagne présidentielle, plusieurs candidats avaient promis de les renégocier dès leur arrivée au pouvoir. Parmi eux, le victorieux : Bassirou Diomaye Faye.
Après son sacre à la Présidentielle, nos confrères de Jeune Afrique ont contacté ses proches pour en savoir plus sur la méthode qu’allait utiliser le prochain président sénégalais pour renégocier les contrats pétroliers, mais ils ont nuancé leur propos.
« Le nouveau président élu procédera d’abord à un état des lieux après son intronisation à la tête de l’État. Il décidera ensuite de la démarche à adopter pour mener à bien les négociations », a déclaré un officiel proche de Diomaye Faye. Selon le journal panafricain, dans les faits, Diomaye, en tant que nouveau président, se montre plus diplomate que ce qui a été annoncé durant sa campagne.
Un cadre de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), joint par Jeune Afrique, a également fait part des difficultés que devrait rencontrer Diomaye pour renégocier les contrats. Pour lui, il est même risqué de le faire. « L’heure n’est pas à la discorde avec les opérateurs pétroliers étrangers. La renégociation des contrats demeure un exercice délicat pour le nouveau chef de l’État qui, concrètement, ne peut rien imposer de force aux opérateurs internationaux« , dit-il sous anonymat.
Si ce technicien parle de difficultés, en laissant place à un mince espoir, Macky Sall, lui, se veut catégorique. Interrogé par Bloomberg le 19 mars dernier, le président sortant avait déconseillé toute renégociation des contrats pétroliers à son successeur. « Franchement, penser que nous pouvons modifier les contrats déjà signés avec les entreprises n’est pas possible. Ce serait un tournant désastreux pour le Sénégal », disait-il.