Rapport cour des comptes, discours de nouvel an : Gakou fusille Macky
Malick Gakou sans langue de bois. Commentant pour Tfm le rapport de la Cour des comptes qui fait état d’irrégularités, et la sortie du chef de l’Etat à l’occasion du nouvel an, le président du Grand parti, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 n’a pas pris de gants pour tirer sur l’exécutif et sa gestion. Sur ledit rapport qui occupe encore l’actualité, « Il engage la responsabilité du président de la république qui nomme les ministres et les Dages », tranche d’emblée Malick Gakou qui dépeint un Sénégal où tout est à refaire ou presque. « Ce rapport suffit à lui seul à démontrer l’incompétence du gouvernement et son ancrage dans le système de la corruption absolue, de l’enrichissement illicite, du détournement de deniers publics et de la mal gouvernance. Il engage la responsabilité du président de la république. C’est lui qui nomme les ministres et les Dages. Le patron des Dages, c’est le président de la République », tient-il à clarifier.
Réagissant aux sujets abordés par Macky Sall à l’occasion du nouvel an, il s’agit d’« Un discours classique qui imprime la marque de l’échec du plan Sénégal émergent, qui traduit à bien des égards que le président de la république est dans l’incapacité de résoudre les problèmes des Sénégalais ». « Ma plus grande déception était d’entendre le président de la république faire un bilan de ses 11 années d’exercice du pouvoir. Les Sénégalais l’attendaient sur des domaines beaucoup plus importants qui mettent en relief la qualité de vie de nos populations. Il s’agissait de répondre à la question sur les pertinentes réquisitions de la cour des comptes en ce qui concerne la mal gouvernance », ajoute-t-il. Pour Gakou toujours, « Le Sénégal n’est autosuffisant qu’en matière de scandales et de mal gouvernance. Les rapports de la cour des comptes en constituent une illustration parfaite ». Quid de l’émergence tant chantée par le pouvoir? « Macky Sall confond émergence et précarité, émergence et pauvreté, émergence et absence d’emplois, et qualité du bien-être social… Le résultat d’une politique économique, c’est le développement ». Il en veut pour preuve, qu’au Sénégal, « La pauvreté s’élargit, le monde rural est par terre, raison pour laquelle la croissance est une croissance non inclusive…». Ce qui selon lui, est la résultante de la décapitalisation de l’économie sénégalaise : « Le Sénégal importe tout et ne produit rien ».
Candidat déclaré pour 2024, Malick Gakou dit vouloir entamer, une fois président, « le processus d’industrialisation de notre économie, renforcer la bonne gouvernance de la gestion des affaires publiques ; créer les bases d’un développement harmonieux », entre autres engagements.