«Qatargate»: l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaïli, maintenue en détention

À Bruxelles, la justice a décidé de maintenir en détention la députée grecque Eva Kaïli, ancienne vice-présidente du Parlement européen, figure centrale du scandale de corruption désormais baptisé « Qatargate » mais touchant aussi le Maroc. Le juge n’a pas accédé à la demande de ses avocats de la remettre en liberté. À l’instar de son compagnon, elle reste donc en détention pour au moins un mois.
 
 
Eva Kaïli restera détenue au bloc des femmes de la prison de Haren dans le nord de Bruxelles. C’est ce qu’a décidé ce jeudi 22 décembre la chambre du conseil. Cette instance est en Belgique chargée d’examiner si le placement en détention provisoire, décidé à la suite de l’interpellation, est justifié. Les critères sont par exemple les risques de fuite, de disparition de preuves ou de collusion avec d’autres personnes impliquées dans l’affaire.
 
À l’audience devant la chambre du conseil, l’avocat belge d’Eva Kaïli avait plaidé pour qu’elle soit placée en liberté surveillée, avec bracelet électronique. Selon Maître André Risopoulos, les fuites du dossier d’instruction qui ont été publiées dans la presse belge sont inadmissibles et jouent contre sa cliente Eva Kaïli. « J’ai décidé de ne pas communiquer dans ce dossier, parce que l’enquête se fait par les autorités judiciaires et elle ne se fait pas ailleurs. Et voilà, terminons-en là. Sinon, nous portons préjudice et à notre cliente, et à l’enquête. Je vous remercie et je remercie tout le monde de ne pas chercher à obtenir autre chose alors que le sort de Mme Kaïli est pour le moment dans les mains de la justice belge », a déclaré l’avocat. 
 
Placée en détention provisoire
 
Le placement en détention provisoire a été ordonné le 11 décembre lors de l’inculpation pour les quatre inculpés de ce scandale de corruption au Parlement européen. Les trois autres détenus ont comparu devant la chambre du conseil il y a une semaine. L’un d’entre eux aurait dû à l’issue être placé en liberté surveillée avec bracelet électronique, mais la décision est suspendue, car le parquet a fait appel.
 
La détention de deux autres inculpés a été maintenue, dont celle de l’ancien eurodéputé Antonio Panzeri, chef présumé du réseau de corruption, et celle de l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, compagnon d’Eva Kaïli. Selon la loi belge, la chambre du conseil devra à nouveau statuer, tous les mois, sur le maintien en détention de chaque inculpé.

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