Pétrole, corruption à l’époque Sani Abacha : Moustapha Niasse et Baba Diao cités dans un scandale
Plusieurs dizaines de millions de francs suisses ont transité dans des comptes appartenant au groupe AOG, lié à une affaire de corruption au Nigeria, et à plusieurs personnalités politiques africaines.
Les « Suisse Secrets » n’ont pas fini de livrer tous leurs secrets. La fuite de données de Credit Suisse apporte aujourd’hui un nouvel éclairage sur une gigantesque affaire de corruption sur des contrats pétroliers au Nigeria à la fin des années 1990.
Dans article publié ce 22 septembre, nos partenaires de l’Organisation Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) révèlent l’existence de cinq comptes en banque suisses, jusqu’alors inconnus, contrôlés par des employés de Addax Petroleum.
Cette société, sortie de nulle part, avait obtenu en 1998 l’un des contrats pétroliers les plus lucratifs de l’histoire du Nigeria. Une enquête nigériane avait, par la suite, établi qu’elle avait, en échange, versé plusieurs millions de dollars de pots-de-vin au clan du dictateur Sani Abacha. Les recherches de l’OCCRP permettent aujourd’hui d’établir que plusieurs autres figures politiques majeures en Afrique occidentale et centrale étaient liées à Addax et à sa maison mère, Addax and Oryx Group (AOG), partageant les mêmes comptes à la banque Credit Suisse, sur lesquels ont transité plusieurs dizaines de millions de francs suisses.
Parmi ces personnalités, deux sénégalais, Moustapha Niasse (homme politique) et Baba Diao, PDG d’Itoc.
Toutefois, Moustapha Niass a nié avoir eu connaissance de ces comptes, mais déclare qu’il était l’un des actionnaires fondateurs d’AOG en 1987 et qu’il avait quitté la société en 2006 après l’introduction d’Addax à la Bourse de Toronto.
Affaire à suivre