One Summit Forest 2023, L’intervention poignante du Ministre Arlette Soudan du Congo marque les esprits

Deuxième forêt tropicale du monde, La forêt du bassin du Congo avec une superficie de plus de 3,7 millions de km2, couvre six États et contient un quart de ce qu’il reste de la forêt tropicale sur Terre. Avec une perte annuelle de 0,3 % durant les années 2000, la région possède le plus bas taux de déforestation de toutes les zones forestières majeures. Suffisant pour qu’Arlette Soudan-Nonault Ministre de l’Environnement, du Développement Durable du Bassin du Congo par ailleurs Coordonnatrice Technique de la Commission Climat du dit bassin, hausse le ton et condamne.

« Les Etats du sud sont les plus pollueurs et doivent ainsi assumer, car l’Afrique n’émet qu’à 4 % des émissions, donc ce n’est pas nous qui dégradons la planète, ce n’est pas nous qui impactons négativement. » Déplorant l’absence de financement Mme Arlette revient sur la promesse non respectée de Copenhague « on nous avait promis 100 milliard de dollars par an pour aller vers une transition écologique sur des questions d’adaptation puisque force est de reconnaitre qu’avec des émissions de 4 % nous sommes de bons élèves ». Poursuivant, la coordonnatrice technique de la Commission Climat du bassin du Congo pense que la question principale n’est pas là, à l’en croire, « La question c’est le nerf de la guerre, nous rendons en tant que rempart de l’humanité aujourd’hui un service écosystémique, nous permettons à la planète de respirer mais qu’avons-nous en retour » s’interroge-t-elle.

Une question cruciale qui mérite une étude claire car selon elle, pour aller vers une agriculture résiliente, vers une transition énergétique, éléments nécessaires au désengagement des énergies fossiles qui sont polluantes, il faut impérativement des moyens. Dans son lot de doléances, Mme Arlette n’a pas laissé en rade l’autre question « qui fâche » en l’occurrence l’article 6 de l’accord de Paris où il est question de crédit carbone et déplore la discrimination que subissent les pays du Nord malgré le fait qu’ils soient de bons élèves en matière d’émission de gaz.

« On doit être rétribué sans quoi impossible de financer notre transition écologique, impossible également de concilier l’exploitation durable de nos ressources naturelles et la restauration des terres dégradées » clame-t-elle avant de sensibiliser en ces termes, « Il y n y a pas deux planètes il n’y en a qu’une seule, un seul habitat, nous y sommes tous et nous nous devons de la protéger. »
A l’en croire, la problématique est tellement urgente et demande tellement d’énergie qu’il nous faut multiplier les efforts pour «protéger notre habitat commun qui est la planète. » Reprenant le secrétaire général des nations unies, la Ministre rapporte « nous sommes dans l’urgence climatique depuis 3 ans il nous faut arrêter avec les discours et aller vers le concret ».
Après un tour d’horizon sans complaisance de la situation, Mme Arlette Soudan conclue par une forte recommandation « Les mobilisations faites par la communauté internationale durant le Covid pour trouver les voies et moyens permettant de faire face au fléau doivent se répéter pour régler la question de l’urgence climatique ».
Fatou Niang, Libreville
One Panet Summit

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