«On ne peut pas mettre la laïcité uniquement sur les épaules des enseignants», estime Sarah El Haïry

Sarah El Haïry , Secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du SNU, a évoqué la perception de l’identité française par les plus jeunes notamment la question du retour des signes religieux à l’école . « On ne peut pas mettre la laïcité uniquement sur les épaules des enseignants », a-t-elle estimé.

La Secrétaire d’Etat a fait référence à un épisode vif où elle a dû faire face à des élèves contestant le principe de laïcité tel qu’il est conçu dans la société française. « J’avais face à moi une partie de notre jeunesse qui ne voyait pas qu’elle était Française et donc ils avaient d’autres aspirations et plein de fantasmes. Fondamentalement, il faut tenir des digues et faire le choix d’aimer la France. Il faut créer cette rencontre et faire le choix de s’émerveiller pour ses valeurs, son histoire, ses symboles et ses héros ».

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« Nous avons la responsabilité collectivement de faire de la laïcité »

Elle est également revenue sur la question des ports de vêtements comme la abaya – sorte de robe longue couvrante – au sein de l’école. « C’est le fruit d’une offensive idéologique de l’islam radical poussé sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas une question d’identité et c’est donc une atteinte à la laïcité. Cette abaya, en réalité, lorsqu’elle est portée, c’est volontairement pour pousser nos digues et nos lois. L’école est un sanctuaire, il y a des règles qu’on doit protéger », a-t-elle analysé sur Europe 1.

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D’après elle, à la suite de l’assassinat de Samuel Paty , le gouvernement a agi en renforçant « les valeurs de la laïcité ». Elle appelle également à une prise de conscience collective sur la laïcité et notamment celle des parents : « Quand vous laissez votre fille partir avec une tenue qui est inadéquate pour l’école, il faut se poser la question. Vous êtes en France, elle part à l’école. On sait très bien que les signes ostentatoires ne sont pas acceptés, ils sont même interdits. Et l’école, ce n’est pas un lieu comme les autres. Nous avons la responsabilité collectivement de faire de la laïcité ».

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