
Mort du jeune Samba Diop : «Le club de football de Le Havre a tué mon enfant»
«C’est le cri du cœur d’une maman qui a perdu son fils unique. Cette école de football a tué mon enfant. Cinq années de souffrance, cinq années de pleurs, cinq années de manque. Je veux que la justice, enfin, fasse son travail.
«(Arame Diop raconte les dernières heures de son fils) Dès qu’il a ouvert la porte ce jour-là, il a dit : ‘Maman, le doc m’a piqué et je ne sais pas pourquoi je n’ai plus de jus, je ne sens plus rien’. Vers une heure du matin, je pense, j’entends ‘boum’. Je cours, j’ouvre la porte et je le trouve par terre. Et là, il me dit ‘maman, je ne sens plus rien’. Il m’a regardé dans les yeux et il m’a dit : ‘maman, je vais mourir’. J’appelle le Samu… Arrivée à l’hôpital, ils me disent : ‘madame, on a tout fait. On a tout fait pour sauver votre fils…’.
«Il n’avait aucune maladie et l’autopsie a révélé une défaillance multiviscérale, c’est que tous les organes de mon enfant étaient détruits. Par quoi ? On ne sait toujours pas. Il a reçu des injections. Quels produits ? Il (le médecin du Havre) a utilisé quels produits ? Il la fait (l’injection) au niveau de la hanche pour anesthésier la douleur pour que le lendemain, il puisse apporter au club ? Mais…, et lui ? Ils font passer les performances au détriment de l’humain.
«(Sur le fait que l’entraîneur de son fils ignorait que son joueur devait prendre une injection) Pourquoi ? Il ne savait pas que Samba allait voir le médecin. (Sur la procédure judiciaire consécutive à la plainte contre le club et le médecin) Rien n’avance alors qu’on a l’autopsie, on a les auditions de tout le monde. Ils ont tous été entendus deux fois. Pourquoi les expertises durent deux ans, j’aimerais comprendre. Quatre juges pour cette affaire. Et quand il change de juge, le nouveau demande encore un délai. Mais ça va durer jusqu’à quand ?
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