Microfinance : Victorine Ndèye décline de nouvelles orientations
La 26ème réunion du Comité National de Coordination (CNC) portant sur la lettre de politique sectorielle, s’est tenue, ce matin. Présidée par la ministre de la Microfinance, et de l’Économie sociale et solidaire, Victorine Anquediche Ndèye, cette rencontre a permis aux partenaires techniques et financiers d’échanger sur la politique de développement du secteur de la Microfinance.
Victorine Ndèye s’est d’abord félicitée de la présence de tous les acteurs qui ont assisté à cet événement qui revêt d’une importance capitale. L’objectif recherché est de mener des réflexions profondes pour permettre au secteur de la microfinance de jouer pleinement son rôle dans le financement du développement et de l’amélioration des conditions de vie des populations. Tant bien même, le secteur a fait d’énormes progrès car le taux d’inclusion financière est passé de 25% à 35 % en fin 2021. Au-delà, « cette évolution est aussi marquée par une offre de produits et de services qui se rapprochent des besoins des populations malgré la persistance de fortes contraintes liées notamment à la faiblesse des ressources longues et stables », a-t-elle fait savoir.
Malgré cela, Victorine Anquediche Ndèye a relevé certains manquements comme le déficit de formation de certains bénéficiaires, en termes de gestion financière et comptable. Pour elle « c’est un aspect à tenir en compte car elle apparaît comme une limite dans cette dynamique en entraînant une répercussion négative sur la qualité du portefeuille de prêt de la plupart des institutions ». C’est pour cette raison que l’on doit engager une réflexion, d’après elle, en vue «d’apporter des mesures correctives ou trouver des solutions en termes de formation et d’appui technique en direction des SFD mais aussi des bénéficiaires ».
Dans ce contexte, elle a profité de l’occasion pour féliciter le président de la République, Macky Sall qui a œuvré pour la création du Fonds National de la Microfinance (FONAMIF) avec comme mission « d’apporter des solutions efficaces et durables à toutes ces insuffisances ».
En termes de perspectives, la ministre a annoncé que le programme de développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE), la Plateforme d’Appui au Secteur Privé et à la Valorisation de la Diaspora Sénégalaise en Italie (PLASEPRI) et le FMF seront également mis à contribution, suivant une nouvelle modalité pour mutualiser les efforts et gagner surtout en efficacité. Une manière pour cette dernière de poursuivre les actions qui seront menées par son département.
Aussi, elle aspire à ce qu’une réflexion approfondie soit menée très prochainement sur la question du niveau élevé des impayés, qui représentent, en fin juin 2022, un volume de 43 milliards de FCFA soit 8,11%.