libreville, 6 eme Edition One summit Planet, l’Urgence d’ Agir au cœur des débats

Initiative lancée en 2017 par le Président Emmanuel Macron, l’ONU et la Banque mondiale, One Planet Summit rassemble de nombreux décideurs de tous horizons afin d’identifier et d’accélérer des initiatives transformationnelles et le financement de solutions en faveur du climat, de la biodiversité et des océans.

Co-organisé par la France et le Gabon, la 6e édition s’est ouverte ce matin à Libreville au Gabon et se concentre principalement sur les défis communs rencontrés par les trois bassins forestiers tropicaux –le bassin du Congo, la forêt amazonienne et les forêts d’Asie du Sud-Est, le choix du Gabon comme hôte du sommet permettra de mettre en valeur la richesse des forêts africaines. En amont des travaux, un Temps informel avec la presse accréditée (« off ») les Ministres français Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des affaires étrangères, Mme Sylvie Retailleau Ministre de l’Enseignement Supérieur et M. Christophe Béchu Ministre de la Transition écologique.

Contrairement aux COP qui sont des événements inter étatiques, les « One Planet Summit » réunissent des gouvernements, mais aussi des ONG ou des entreprises, afin d’obtenir des engagements sur des mesures concrètes.
Ce sommet plus spécifiquement doit mettre en avant la place essentielle qu’occupent les forêts équatoriales que sont l’Amazonie, le bassin du Congo ou celui d’Asie du sud-est, dans le climat mondial et obtenir des accords pour leur protection. De l’Afrique au Brésil en passant par l’Asie du Sud-est, ces forêts sont effectivement menacées par la surexploitation agricole et industrielle et dans certains cas la production pétrolière.

Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux qui a présidé la cérémonie d’ouverture avec le Ministre des Forêts des mers et de l’Environnement du Gabon, précise « Nous ne sommes pas réunis ici pour faire de nouveaux accords, de nouvelles déclarations, nous sommes plutôt ici pour un sommet d’actions, un sommet de solutions ». Il s’agit selon elle de mettre en œuvre des engagements adoptés à Montréal, notamment l’accord historique adopté en décembre pour mettre fin à la perte de la biodiversité et la restaurer. Un accord qui à l’en croire «contient des cibles fortes précieuses telles la protection des 30% des terres, la restauration des écosystèmes dégradés ou encore les engagements financiers très importants ». Toujours est-il que ces engagements ne suffisent pas, il faut donc les mettre en œuvre pour espérer inverser la tendance. La Secrétaire d’ Etat insiste d’ ailleurs ici sur l’urgence d’agir; « Urgence à protéger notre climat, urgence à protéger notre nature et sa biodiversité, urgence tout simplement à promouvoir un développement durable au grand bénéfice des populations surtout autochtones », s’alarme-t-elle.

Ces forêts tropicales justement sont au cœur de trois grands défis ; Défis climatiques d’ abord car absorbant deux fois plus de Co2 qu’elles n’émettent soit 7,6 milliards de tonnes par an, plus que les émissions annuelles des Etats Unis. A côté il y a également les défis de la Biodiversité ; en effet, alors qu’elles couvrent à peine 10% de la planète, les forêts tropicales abritent 60% des espèces végétales connues et 90 % des espèces vertébrées. Il y a enfin les défis du Développement durable sachant que 350 millions de personnes dépendent directement des forêts tropicales pour vivre et 1,6 milliards indirectement.

« C’est dire que notre tâche est immense, en 40 ans nous avons perdu près de 20% des forêts tropicales. Cette déforestation tropicale est responsable de 13% des émissions mondiales » renchérit Mme Chrysoula

M. Lee White, Ministre des Forets, de la mer et de l’Environnement abonde dans le même sens et alerte « les forêts dans lesquelles on se trouve représentent un stock de 10 ans des émissions mondiales de Co2 donc si on les perd, on perd tout simplement la lutte contre le changement climatique et nos enfants seront condamnés à vivre dans un monde de 4 à 5 degré de plus. » Comparant le fléau à celui du covid, le Ministre renseigne que 22 millions de personnes sont menacées de mort à cause de la sécheresse et qu’il y plus à débattre. Selon lui nous sommes dans une crise et même si les conséquences ne sont pas aussi immédiates que celles du covid, elles n’en sont pas moins dévastatrices à long terme.

Fatou Niang depuis Libreville

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