
L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan « n’est pas le scénario le plus vraisemblable », juge Emmanuel Macron
Dans une interview accordée à plusieurs médias, le chef de l’Etat estime qu’intégrer Kiev à l’alliance militaire serait mal perçu par la Russie.
Alors que Volodymyr Zelensky se rendait à Washington, Emmanuel Macron a livré sa vision du futur de la guerre en Ukraine dans un entretien au Monde (article pour les abonnés), au Washington Post et au quotidien libanais An-Nahar, publié mercredi 21 décembre dans la soirée. Il y exprime notamment ses doutes quant à la possibilité de voir l’Ukraine intégrer l’Otan, comme le souhaite Kiev.
« Ce n’est pas le scénario le plus vraisemblable », tranche Emmanuel Macron. Selon lui, une telle intégration « serait perçue par la Russie comme quelque chose de confrontationnel ». Il plaide pour donner « des garanties de sécurité (…) robustes » à Kiev, mais qui ne passent pas forcément par l’alliance atlantique.
Le président français ne renie pas non plus son discours sur les garanties qui devront selon lui être données à la Russie. « Ce n’est pas la priorité ; cela fait partie des choses qui viendront à terme », explique le président de la République, qui a été vivement critiqué sur ce point en Ukraine et dans l’est de l’Europe.
« Nous sommes sur une stratégie de défense absolue de l’Ukraine », affirme Emmanuel Macron. Mais « j’ai toujours été clair pour dire que je ne pensais pas que ce conflit puisse finir uniquement militairement », poursuit-il, soulignant ne pas croire « que la seule solution serait l’anéantissement d’une des deux parties ». Le président français voit la guerre se terminer par « un nouveau texte qui doit bâtir un nouvel ordre » régional. Les Occidentaux devront y prendre part : « Je n’ai pas envie que ce soient les Chinois et les Turcs seuls qui négocient le jour d’après. »
Pour l’heure, le chef de l’Etat ne croit pas que Moscou veuille discuter. « Ceux qui pensaient que les Russes étaient prêts au cessez-le-feu et à la paix ont pu voir qu’ils ne l’étaient pas. Ce que les Russes demandent depuis le début, c’est la reddition, pas la paix. »

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