La France insoumise : la députée Clémentine Autain dénonce un « repli », « il faut démocratiser » le parti

Dimanche 11 décembre, Clémentine Autain a accordé une interview à Libération dans laquelle elle a voulu rétablir sa vérité concernant La France insoumise. Dans un premier temps, elle a souligné les réussites du parti, notamment aux dernières législatives, mais également sa robustesse face à l’adversité. « Nous avons triplé le nombre de députés de gauche et écologistes : c’est une première victoire. Ensuite, nous tenons bon ensemble face à la macronie et à l’extrême droite. Ce qui me frappe, malgré les vents contraires, c’est notre capacité à surmonter les difficultés », a-t-elle expliqué. Toutefois, en toute transparence, elle a souligné ses désaccords avec les dernières décisions du parti, notamment son éviction de la nouvelle coordination menée par le député Manuel Bompard.

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« Le repli et le verrouillage »

Ce fut, un week-end politique chargé pour La France insoumise. Samedi 10 décembre, Manuel Bompard a repris les rênes du parti après le retrait d’Adrien Quatennens en devenant le nouveau coordinateur de La France insoumise. En réorganisant sa direction, le parti a dû faire des choix et écarter Clémentine Autain de cette coordination en a été un. « Malgré des avancées, je constate que le repli et le verrouillage ont été assumés de façon brutale. Les militants n’ont pas eu voix au chapitre alors qu’ils devraient être les acteurs principaux du mouvement », a-t-elle martelé. Très critique face à cette nouvelle coordination, Clémentine Autain a regretté la façon donc cela a été décidé. « Aucun effort de pluralisme n’a été fait dans sa composition. Au dernier moment, un ‘conseil politique’ a été imaginé, pour enrayer l’idée d’un enterrement de la diversité politique et des personnalités les plus populaires après Jean-Luc Mélenchon », a-t-elle expliqué.

Les personnes écartées selon la députée de Seine-Saint-Denis sont notamment celles qui ont une « parole différente du noyau dirigeant actuel »« Je ne vois pas comment on peut porter la VIe République et assumer un tel fonctionnement. Il faut démocratiser LFI : une force à vocation majoritaire ne peut être un bloc monolithique », a-t-elle conclu.

Même son de cloche pour François Ruffin . « Je suis un peu triste que plutôt qu’un élargissement, on ait un rétrécissement », a-t-il aussi déploré sur LCI, dimanche. L’élu de la Somme, y a vu le « consensus d’un petit groupe qui s’est mis d’accord avec lui-même ». De son côté, sur son blog Jean-Luc Mélenchon a « recommandé l’entente ».

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