Inventaire des Forêts: Bandia accueille la Direction des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des Sols

Dans le cadre des opérations d’évaluation des ressources forestières du Sénégal, une importante équipe dirigée par Babacar Dione, Directeur adjoint des Eaux et Forêts Chasse et Conservation des Sols, s’est rendue ce mercredi 30 mai 2023, dans la foret de Bandia pour constater de visu l’évolution de la situation plusieurs années après.

Une mission capitale car à en croire le colonel, si la première génération de projets de développement forestier avait mis l’accent sur le reboisement, la restauration des écosystèmes, l’aménagement forestier et la protection des forêts, avec l’avènement du PROGEDE, les données ont véritablement évolué. En effet grâce au Programme de Gestion durable et participative des énergies traditionnelles et de substitution initié en 2000, un progrès substantiel fut réalisé avec la mise en place du système d’information écologique forestier et pastoral (SIEF) pour faire face au manque  de données. Fort de cela, informe le D.A, 216 placettes permanentes ont été réparties sur l’étendue du territoire national afin d’assurer le suivi de la dynamique des forêts. Revenant sur ces placettes, Capitaine Bineta Ndiaye, Chef du service départemental des Eaux et Forêts de Mbour explique,
« Une placette constitue l’unité de terrain  où les mesures dendrométriques sont effectuées. Elle est déterminée par son centre qui est géo référencé. »

Rajoutant que « les techniques d’inventaire sont bien maîtrisées par les agents des eaux et Forêts ce qui rend facile la collecte de terrain. »
Abondant dans le même sens, le colonel Babacar Dione soutient que «L’inventaire des placettes permanentes intervient après la dernière réalisée en 2009, après celui de 2004 et le premier de 2002 ».
Il revient largement sur les rôles fondamentaux de l’inventaire des placettes permanentes, notamment collecter les données forestières, de biodiversité pour le suivi de la dynamique de la végétation ;
–      Collecter les données sol pour caractériser les sols forestiers en vue d’évaluer leurs capacités d’atténuation au changement climatique ;
–      Evaluer les dynamiques spatiotemporelles des forêts (biomasse, carbones, biodiversité, etc.
–      Renforcer les capacités techniques des agents sur le terrain sur les méthodologies de collecte de données des placettes permanentes ;
Mais également, mettre à jour la carte forestière sur l’étendue du territoire national. Sur
l’activité de 2023, le Directeur explique « elle a démarré depuis le 08 mai   successivement par les régions de  Kédougou, de Tambacounda, de Kolda.
Aujourd’hui 30 mai, «Nous démarrons l’étape du bassin arachidier en commençant avec les grappes de placettes de la zone Bandia. Cette étape concerne les placettes des régions de Thiès, de Fatick, de Kaolack et de Kaffrine »
Cet inventaire consiste  à
– sillonner la forêt  pour retrouver le centre de la placette matérialisé par une barre de fer enfoncée à une profondeur d’au moins 50 cm;
– identifier les arbres repérés,
– identifier et dénombrer la régénération ;
– identifier et mesurer le diamètre et la hauteur  des arbres trouvés dans la placette;
– faire un prélèvement de sol pour évaluer le carbone;
– déterminer les types d’agressions, la présence ou traces de feux, le pâturage,  entre autres.
Parlant des contraintes, le colonel estime qu’elles sont généralement liées à :
– la difficulté d’accès  de certaines  placettes ;
– la disparition et la destruction des points repères ;
– les coupes des arbres repères,
Cependant rassure-t-il.
L’accompagnement des partenaires comme la SENELEC, EMC, etc. est d’un apport fondamental sur le redémarrage des travaux.
« Les résultats permettent à en croire le chef de mission, de connaître la dynamique de nos forêts, le potentiel forestier national et la diversité floristique, la quantité de carbone séquestré, l’état des marques,  repères et caractéristiques des placettes ».
Cet inventaire permettra de:
–  mettre à  jour le réseau des placettes,
– de densifier et d’étendre le réseau des placettes à  toutes les régions du pays ;
-d’élaborer le niveau  d’émissions de référence de nos forêts ;
– d’aider les décideurs sur les mesures de conservation, de restauration et d’exploitation des forêts de manière durable », rajoute Colonel Babacar Dione.

Par infogreenonline.com

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