« Habré, dont la violente prise de pouvoir et le règne sanglant ont bénéficié de la complicité des gouvernements américains et français, avait pendant huit ans fait emprisonner, torturer et assassiner des dizaines de milliers de personnes dans un pays désespérément pauvre et à la merci de son ambition cruelle ». Bien que riche en rebondissements, le récit de l’affaire Habré montre qu’avec suffisamment de persévérance, de ruse et d’imagination, les survivants et leurs alliés sont capables de faire traduire en justice même les pires criminels. Le livre comporte également une préface de Jacqueline Moudeïna, avocate principale des victimes d’Hissène Habré. Selon Reed Brody, placer les victimes au centre de la campagne pour traduire en justice Habré a permis de créer à la fois une dynamique politique imparable et un procès qui a récompensé leurs efforts et largement répondu à leurs attentes. Même les victimes de viols ont rompu leur silence de 25 ans pour témoigner. Comme l’a écrit dans le « New York Times » Thierry Cruvellier, souvent critique envers les tribunaux internationaux : « Jamais, dans un procès pour des crimes de masse, les voix des victimes n’ont été aussi dominantes. » Le gouvernement tchadien a récemment annoncé le versement d’une contribution de 15 millions d’euros à un fonds pour les victimes de Habré. Par ailleurs, Brody qualifie la situation en Ukraine de « moment de vérité pour la Cour pénale internationale (CPI) », notant qu' »en deux décennies, et pour un coût de près de 2 milliards de dollars, la CPI n’a jamais condamné un représentant de l’État à quelque niveau que ce soit, où que ce soit dans le monde pour ses crimes ». Mais Brody prévient également qu’en étant autant investi en Ukraine tout en ignorant les crimes commis ailleurs par des acteurs occidentaux, comme en Palestine, la CPI risquerait d’apparaître comme le « bras juridique de l’OTAN ». Reed Brody a présenté son livre lors de l’Assemblée des États parties de la CPI à La Haye, le 9 décembre dernier. Cette présentation a été suivie des commentaires de l’ancien ambassadeur américain pour les crimes de guerre, Stephen Rapp. Aminata Touré, ancienne Première ministre du Sénégal, a qualifié « To Catch a Dictator » de « récit passionnant de comment un groupe de victimes implacables et leurs alliés ont réussi à renverser la situation d’un tyran brutal qui pensait s’en tirer avec ses crimes. J’ai vu l’histoire se dérouler en temps réel, alors que le Sénégal organisait l’un des procès les plus importants de l’histoire africaine. Le livre captivant de Reed Brody vous redonnera l’espoir d’une justice possible ».

La présidente de l’Association d’appui et de protection des femmes victimes de violation de leurs droits (APROFEV), Gabrielle Kane, est victime d’un accident de la circulation.
 
La jeune féministe a été admise aux soins de l’hôpital Principal de Dakar, ce matin, après avoir subi un choc violent dans la voiture qu’elle conduisait, une Range Rover.
 
Mais plus de peur que de mal. La tutrice d’Adji Sarr s’en est sortie avec quelques blessures et égratignures. Par contre, les dégâts matériels sont inestimables. Le véhicule est tout endommagé.
 
L’incident s’est produit en plein cœur du Plateau, en centre-ville. Une voiture a causé un carambolage monstre dans lequel celle de la dame et d’autres voitures qui ont été plus chanceuses.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post « La traque d’un dictateur » : Un livre sur Habré présenté à la CPI
Next post Hydraulique : Ces réalisations annoncées par le Premier ministre pour 2023