Gvardiol, le génie Messi et la fusée Mbappé, un abécédaire libre de Qatar 2022

L’Argentine de Lionel Messi a remporté dimanche à Doha la troisième Coupe du monde de son histoire, à l’issue d’une finale mémorable par sa dramaturgie et son caractère historique, qui ont fait taire sinon oublier toutes les critiques contre le Qatar, premier pays arabe à accueillir le Mondial de football. L’Albiceleste, loin devant au score pendant soixante-quinze minutes avant de se faire rejoindre une première fois puis une deuxième, de rebondissement en rebondissement, a été contrainte de passer par les tirs au but pour s’imposer au bout d’un suspense insoutenable. Une finale en apothéose et un dénouement finalement plus qu’heureux pour un tournoi célébré par les officiels de la Fédération internationale de football comme l’un des meilleurs de l’histoire, si ce n’est le meilleur. Une Coupe du monde riche en spectacles, en sensations fortes et en rebondissements, dont on peut dresser comme un abécédaire librement inspiré, décalé mais si marquant.
 
Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)
 
A comme Afrique : la Coupe du monde 2022 consacre sans nul doute la meilleure performance du continent africain en phase finale du tournoi mondial, avec le Maroc qui a atteint les demi-finales. Une première pour un pays africain. Les victoires d’honneur de la Tunisie et du Cameroun, devant la France et le Brésil, ajoutent à cette bonne impression générale laissée par les ‘’mondialistes africains’’, de même que le record de victoires et de buts africains dans une phase finale de Coupe du monde. Sans compter le choix porté sur des coachs locaux pour conduire les sélectons africaines en lice, toutes choses qui accréditent l’analyse selon laquelle le football africain a atteint un nouveau cap.
 
B comme blessures : une belle flopée de footballeurs et pas des moindres ont été contraints de déclarer forfait pour le Mondial qatari. Les deux premiers au classement du dernier Ballon d’or, Karim Benzema et Sadio Mané, ont été les têtes de gondole d’une infirmerie pleine à craquer. Les Français Paul Pogba, N’Golo Kanté, Presnel Kimpembe, Mike Maignan et Christopher Nkunku n’ont pas pu faire le voyage de Doha. Tout comme Amine Harit (Maroc), Reece James et Ben Chilwell (Angleterre), mais aussi Timo Werner (Allemagne), Giovanni Lo Celso (Argentine), Yuta Nakayama (Japon), Bouna Sarr (Sénégal) et José Gaya (Espagne). Lucas Hernandez a dû abandonner en début de compétition. 

 
C comme clim : la climatisation des stades était censée être une innovation pour Qatar 2022, sur laquelle comptaient les organisateurs pour frapper fort, marquer les esprits les plus sceptiques quant à la possibilité d’organiser le Mondial dans des conditions climatiques aussi extrêmes au Qatar et dans cette région. La climatisation des stades a finalement fait davantage débat qu’autre chose. Les consciences écologistes se sont mêlées du débat pour pointer l’impact dommageable sur le climat du recours à la climatisation dans les stades. Les réserves et interrogations se sont alors transformées en une controverse nourrie par un concert de désapprobations.
 
D comme droits de diffusion : le groupe BeIn Sports a raflé la mise en s’octroyant les droits de diffusion du Mondial qatari. Au Sénégal comme ailleurs, la bataille a été âpre autour des droits de transmission des 64 matchs de la Coupe du monde. Une affaire de gros sous qui a mis sens dessus dessous le microcosme des médias, jusqu’à recourir à la justice pour départager les protagonistes. Chaque entité médiatique était décidée, en vérité, à miser presque tout sur ces droits de diffusion en escomptant sur ses retombées en termes de marketing et de revenus publicitaires. C’est finalement New World TV qui a eu l’exclusivité des droits de retransmission pour l’Afrique. Ce groupe dont le siège se trouve à Lomé, au Togo, a ensuite rétrocédé une partie de ses droits à des chaînes telles que la RTS au Sénégal et la NCI en Côte d’Ivoire.  
 
E comme Enzo (Fernandez) : dans le sillage d’un Lionel Messi épatant et éclatant, qui a guidé les siens à la victoire finale, Enzo Fernandez a été monstrueux à l’abattage, dans l’entrejeu de l’Albiceleste. Ce n’est pas un hasard si l’actuel sociétaire de Benfica de Lisbonne (élite portugaise) a été désigné meilleur espoir du tournoi. Enzo, qui a débuté la compétition sur le banc, a réussi à piquer la place de titulaire de l’expérimenté Leandro Paredes, grâce à ses qualités de harceleur et de bon relanceur. Les grosses écuries, notamment Liverpool, se positionnent déjà pour s’attacher les services de l’ancien joueur de Boca Juniors.

 
F comme Frappart : c’est également au Qatar qu’une femme a dirigé pour la première fois un match de Coupe du monde masculine. La rencontre Allemagne-Costa Rica s’est déroulée sous la direction de la Française Stéphanie Frappart. Un point qui restera dans les annales de l’histoire.
 
G comme Gvardiol Josko et Gakpo Cody : le défenseur croate Gvardiol était reconnaissable tout au long du tournoi à son masque qui cache son visage poupin, signe de son jeune âge (20 ans). Mais Gvardiol, ce n’était pas qu’un masque. Il a aussi brillé par ses prestations de haute qualité, fait preuve d’une maturité étonnante pour son âge dans l’axe central de la défense. Sans compter ses belles qualités de marquage et de relanceur. Son but contre le Maroc lors de la petite finale avait couronné une prestation globale que rien ne pouvait vraiment entacher. Pas même cette action d’école par laquelle il a été mis au supplice par l’inévitable Messi en demi-finale. La Pulga, au bout d’un rush légendaire, s’est joué de Gvardiol avant de sonner une balle de but qui a libéré l’Albiceleste et donné plus d’éclat à sa qualification en finale. Avec une valeur marchande estimée à 100 millions d’euros, environ 65,5 milliards de francs CFA, Josto Gvardiol pourrait atterrir en Premier League, où il pourrait croiser le chemin de Cody Gakpo, l’attaquant le plus en vue des Pays-Bas pendant ce Mondial. L’élite anglaise n’a désormais d’yeux que pour le batave de 23 ans, capitaine du PSV Eindhoven, auteur de trois buts lors des trois premiers matchs des Oranje.
 
H comme héroïque : ‘’Héroïque !’’ C’est l’exclamation qui revenait souvent à la une de la presse internationale, au lendemain de l’inattendue victoire de l’Arabie Saoudite du Français Hervé Renard, devant l’Argentine. Ce n’était que le début de victoires les unes plus inattendues que les autres, tout au long de ce tournoi. L’exploit saoudien a par exemple inspiré le Japon, venu tour à tour à bout de la grande Espagne et de la redoutable Mannschaft, l’équipe d’Allemagne. Le monde a aussi vibré après la ‘’remontada’’ d’une héroïque équipe sud-coréenne devant le Portugal de Cristiano Ronaldo. Les Marocains ont de la même manière épaté leur monde quand ils ont terrassé l’Espagne et le Portugal pour se hisser en demi-finale.
 
I comme Infantino : le président de la Fédération internationale de football, Gianni Infantino, a marqué les esprits lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde 2022 par un discours offensif, en réaction aux nombreuses critiques faites au pays organisateur. Les contempteurs du Qatar n’ont eu de cesse de dénoncer l’attribution du Mondial à ce pays, qui n’aurait pas été transparente. Ils estimaient aussi peu glorieux le bilan du pays organisateur en matière de droits de l’homme et de respect des droits des travailleurs immigrés – principale main-d’œuvre utilisée dans les chantiers des infrastructures dédiées au Mondial. Toutes choses qui devraient, de leur point de vue, disqualifier cette édition ou même légitimer son boycott. Devant cette vague de critiques, Gianni Infantino ne s’est pas caché. Disant se sentir comme ‘’un Qatari, un Arabe et un Africain’’, il a fustigé ‘’les leçons de morale’’ de l’Europe et des Occidentaux en général. Le juriste helvético-italien a poursuivi sa logique jusqu’au bout en assistant à tous les matchs de ce Mondial qu’il considère comme ‘’la meilleure Coupe du monde de tous les temps’’.

 
J comme Jakobs : la non-convocation de Saliou Ciss en sélection nationale sénégalaise a fait beaucoup parler. L’un des points de vue les plus entendus tenait à ce qui suit : pourquoi laisser en rade le meilleur latéral gauche africain de la dernière Coupe d’Afrique des nations ? De vifs débats rapidement éteints par Ismaël Jakobs, le sociétaire de Monaco, qui a flambé sur le côté gauche des Lions.
 
K comme Kolo Muani et Kudus Mohammed : l’histoire de Randal Kolo Muani est digne d’un conte de fées. Le joueur de 24 ans, sociétaire de l’Eintracht Francfort (élite allemande), a crevé le petit écran pour quelques bouts de matchs seulement. Appelé à la dernière minute par Didier Deschamps pour pallier la blessure de Christopher Nkunku, l’ancien Nantais a su saisir sa chance comme personne d’autre. ‘’Monsieur 44 secondes’’, en référence au temps qu’il a passé sur le terrain pour doubler la mise pour l’équipe de France, contre le Maroc en demi-finale, s’est illustré avec panache sur le front de l’attaque des Bleus. En finale, lorsque la France était bouffée et étouffée par l’intensité dont l’Argentine a fait preuve, c’est Randal Kolo Muani qui a sonné la révolte à son entrée. Sa grinta lui a permis de gagner 13 duels dans une défense adverse jusque-là cadenassée. Mbappé a pu ainsi s’ouvrir des espaces salutaires pour le retour des Bleus dans ce match. Kolo Muani est même passé à deux doigts du statut de héros dans les ultimes secondes des prolongations. Sa frappe qui pouvait être décisive a malheureusement été détournée par Emiliano Martinez, le portier argentin, tout aussi décisif sur ce coup. Mais alors, que dire de Mohammed Kudus, le virtuose ghanéen, grosse révélation des Black Stars en terre qatarie ? Le joueur de l’Ajax d’Amsterdam a impressionné par sa polyvalence, mais aussi sa vélocité et sa technique. De grosses cylindrées européennes s’agenouillent déjà devant lui pour s’attacher ses services.
 
L comme LGBT : avant le démarrage de la compétition, beaucoup d’organisations de défense des droits de l’homme, des militants du mouvement LGBT, des amateurs de football, mais aussi des dirigeants de la discipline et des personnalités politiques avaient appelé au boycott de la compétition organisée au Qatar. Les sélections anglaise, néerlandaise et allemande avaient juré de mettre le brassard arc-en-ciel, en guise de soutien au mouvement LGBT. La polémique avait enflé, mais la montagne a finalement accouché d’une souris. Du fait notamment de la Fédération internationale de football, qui a proposé un brassard aux thématiques plus consensuelles. La FIFA a également agité des sanctions contre les équipes qui passeraient outre. S’y ajoute que le Qatar est resté ferme dans sa position de ne laisser rien contrarier la défense et la préservation de ses valeurs.
 
M comme Messi et Mbappé : Mbappé et Messi, partenaires en club, se sont disputé tout pendant cette Coupe du monde. Jusqu’au bout. Ils convoitaient chacun le trophée mondial, une troisième étoile pour leur pays. Ils étaient de la même manière en course pour le titre de meilleur buteur, là aussi jusqu’au bout. Le génie argentin et la foudre française, qui partagent par ailleurs la lettre M comme l’initiale de leur nom, ont éclaboussé de leur talent ce Mondial. Ils ont pesé à eux deux 15 buts et ont remporté chacun un trophée individuel. Kylian Mbappé et Lionel Messi sont désormais dans les starting-blocks pour le prochain Ballon d’or France Football.

 
N comme Ndiaye Iliman : il était attendu pour alimenter un secteur offensif sénégalais orphelin de Sadio Mané, l’atout numéro un des Lions du Sénégal. Sorti du banc lors de la deuxième sortie victorieuse du Sénégal face au Qatar (3-1), Ndiaye a rendu une copie propre. Il a répété la même performance contre l’Equateur (2-1). Mais il n’a pas été épargné par le naufrage collectif contre l’Angleterre, lors des huitièmes de finale (3-0).
 
O comme Orsato Daniele : qualifié par le capitaine croate Luka Modric comme l’un des ‘’pires arbitres’’ qui soient, le sifflet italien Orsato Daniele et certains de ses confrères ont cristallisé les contestations des acteurs. L’on se rappelle les vives critiques de Lionel Messi pour fustiger la prestation de l’arbitre espagnol Antonio Mateu Lahoz lors du quart de finale entre l’Argentine et les Pays-Bas. Le défenseur portugais Pepe a vigoureusement pesté contre l’arbitre argentin Facundo Tello, dont la prestation aurait joué à ses yeux un grand rôle dans l’élimination de son équipe face au Maroc. De manière générale, plusieurs sélections ont jugé certaines décisions arbitrales ‘’très discutables’’.
 
P comme politique : il était entendu que l’objectif du Qatar, à travers l’organisation de la Coupe du monde 2022, n’était pas de remporter le titre mondial. Le pays cherchait plutôt à se repositionner sur l’échiquier politique international. Le Qatar a joué à fond cette carte diplomatique. La présence du leader palestinien Mahmoud Abbas, des présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et algérien Abdelmadjid Tebboune, parmi d’autres dirigeants, donnait une idée des résultats escomptés de cette stratégie. Tout comme la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui a permis de réchauffer les relations entre Washington et Doha. Le prince héritier d’Arabie Saoudite, dont le pays était en froid avec son voisin émirati, s’est également rendu au Qatar. Au-delà des symboles, le Mondial a permis au Qatar de se repositionner sur la carte diplomatique mondiale.
 
Q comme Qatar : le Qatar sort donc grandement gagnant de cette Coupe du monde. Malgré la pluie de critiques contre l’émirat gazier, le pays a relevé le pari de l’organisation d’une édition de Coupe du monde 2002 considérée comme ‘’la plus belle de toutes’’. De quoi plonger dans une douce nostalgie de nombreux fans du football depuis dimanche. Il y a dans ce sentiment la conscience d’avoir assisté à un tournoi historique, qui a mis la barre haut. Surtout, il y a cette idée de se dire : la prochaine édition sera-t-elle de même facture.
 
R comme record : décidemment, cette Coupe du monde est celle des records. Le record du nombre de buts marqués en une édition (171) établi en 1998 en France, un total dépassé d’un poil au Qatar où les filets ont tremblé à 172 reprises. Il y a ensuite les records de buts, de sélections ou encore de participations en phase finale de Coupe du monde. La superstar Neymar, par exemple, a égalé le record de buts avec la Seleção détenu par le mythique Pelé (77 buts). Olivier Giroud de la France a rejoint puis dépassé Thiery Henry au classement des meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe de France (51 contre 53 buts). Hugo Lloris, le gardien de but français, est devenu le joueur le plus capé en équipe de France en égalant puis dépassant le record détenu par Lilian Thuram (142 contre 145 pour le portier de Tottenham). Cristiano Ronaldo est aussi devenu le seul joueur à avoir scoré au moins une fois lors de cinq phases finales de Coupe du monde consécutives. Kylian Mbappé a égalé un record vieux de cinquante-six ans en devenant le premier joueur à réussir un hat-trick dans une finale de Coupe du monde depuis 1966, après celui de l’Anglais Geoffroy Husrt. Avec quatre buts en finale de Coupe du monde (2018 et 2022), le Parisien détient seul le record de buts inscrits à ce stade du tournoi, devant d’illustres aînés comme Pelé, Zinedine Zidane, Vava et Hurst, d’anciens joueurs qui comptabilisent chacun 3 buts dans des finales de Coupe du monde.
 
S comme stades et spectacle : le taux d’affluence dans les stades de Doha a impressionné plus d’un observateur. Les matchs, pour la plupart, ont été joués à guichets fermés. Le spectacle était tout aussi présent dans les travées des stades. Quelque chose de rafraîchissant et de rassurant pour le futur de la Coupe du monde.  
 
T comme temps additionnel : C’était l’une des innovations du Mondial qatari. Le chrono arrête de tourner quand le jeu s’arrête. Une trouvaille de Pierluigi Colina, le président de la commission arbitrale de la FIFA. Le célèbre ancien arbitre italien est l’artisan d’une vraie police du temps de jeu. En conséquence, les temps additionnels ont été inhabituellement longs. Aucune minute n’a été perdue. Ou presque.
 
U comme Uruguay : double vainqueur de la Coupe du monde en 1930 et en 1950, l’Uruguay avait barré la route des demi-finales au Ghana lors du Mondial de 2010. Les retrouvailles entre les deux équipes étaient attendues dans un match qui a pris les allures d’une finale de poule. Luiz Suarez et ses partenaires ont certes dominé ce match (2-0), mais ils n’ont pas pu accéder au deuxième tour.
 
V comme Van Gaal : le désormais ex-sélectionneur des Pays-Bas ne laisse personne indifférent. Louis Van Gaal a réédité son coup de l’édition 2014 : quitter la Coupe du monde sans être défait dans le jeu. L’expérimenté technicien n’a jamais enregistré la moindre défaite en deux phases finales de Coupe du monde (2014-2022). Son équipe est à chaque fois sortie de la compétition aux tirs au but.
 
W comme Walid Regragui : le sélectionneur des Lions de l’Atlas est l’un des véritables héros de cette Coupe du monde. ‘’La méthode Regragui’’ était sur toutes les lèvres, les observateurs ayant été éblouis par l’animation défensive mise en place par le sélectionneur marocain dont l’équipe a gardé ses cages inviolées lors de ses cinq premiers matchs. Avec un dispositif tactique bien huilé, Walid Regragui est venu à bout de trois membres du top 10 mondial, la Belgique, l’Espagne et le Portugal. Sans prendre le moindre but. La perte des pièces maîtresses de sa défense comme Nayef Aguerd, Romain Saïs et Mazraoui a fait sauter son verrou défensif contre la France et la Croatie.
 
X comme le nombre de décès dans les chantiers : les organisations de défense des droits de l’homme font état de centaines de décès liés à la conduite des chantiers de la Coupe du monde 2022. Elles parlent à ce sujet d’un ‘’cimetière d’immigrés’’. Les autorités du pays n’ont de leur côté jamais donné le nombre de décès. Il sera toujours difficile d’établir avec exactitude le nombre de décès enregistrés dans la conduite des chantiers de la Coupe du monde.
 
Y comme Yassine (Bounou) : Il était le symbole du ‘’mur’’ marocain. Le sociétaire du FC Séville (élite espagnole) s’est révélé comme l’un des meilleurs gardiens du tournoi. Bounou a été héroïque contre la Belgique, lors du premier tour, contre le Portugal aux quarts de finale. Mais son fait d’armes majeur reste sa prestation aux huitièmes de finale, contre l’Espagne. Après avoir écœuré les attaquants espagnols pendant cent vingt minutes, il a sorti le grand jeu et a arrêté tout ou presque lors de la séance des tirs aux buts. Aucun tireur espagnol n’a réussi à scorer.
 
Z comme zéro pointé aux tirs aux buts : c’est rare à ce niveau de la compétition pour être souligné. Le Japon, contre la Croatie, puis l’Espagne, face au Maroc, ont réussi le triste exploit de ne transformer aucun des tirs au but devant leur permettre de se qualifier pour les quarts de finale. Après un nul vierge durant cent vingt minutes, le Maroc l’emporte par trois tirs au but sur l’Espagne. Grâce notamment à Yassine Bounou, qui a écœuré les tireurs espagnols. Le gardien croate Livakovic a réussi la même performance en arrêtant les trois tirs au but du Japon lors des huitièmes de finale.
 
MTN/BK/ESF/ASG

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