God save …the Lions ! (Par Yacine Ba Sall)

“Dimanche 4 décembre, 20 heures cinquante-huit, les rares Vuvuzelas que l’on entend sont en pleurs.
 
Il y a comme une chape de plomb qui s’abat sur la capitale. Silence de cathédrale.
 
On y a cru, on l’a voulu. On ne l’a pas eu.
 
C’est le foot, c’est le jeu. Celui-ci a été cruel pour les Lions de la Téranga.
 
Ces derniers ont affronté la prestigieuse équipe d’Angleterre, favorite de ce match.
 
A l’arrivée, trois à zéro pour l’Angleterre administrés par trois Three Lions : Henderson, Harry Kane puis Saka.. 
C’était pourtant très bien parti pour le Sénégal. Une équipe vive, bien en jambes. Avec un formidable Ismaila Sarr, particulièrement opiniâtre durant tout le match. Ce qui laisse penser avec juste raison que les anglais n’ont pas véritablement été supérieurs à nos Lions. Au contraire, les Three Lions se sont montrés poussifs, impuissants devant les Sénégalais. Mieux, ils ont même laissé l’offensive aux sénégalais et ont souvent été pressés par ces derniers. En un moment donné, toute l’équipe sénégalaise s’est retrouvée dans le camp adverse. 
 
 Mais quelque chose n’a pas fonctionné. Il n’y a pas eu conversion des différentes actions en buts. En outre, est arrivé le premier but de Henderson. Retournement de situation. On a vu des anglais soudain ragaillardis, accompagnés par une foule de supporters en liesse. Il n’en a pas fallu plus pour que les hommes de Aliou Cissé se montrent déboussolés, comme ankylosés. Cela s’est traduit dans leur camp, par quelques occasions ratées, par quelques propositions sans suite, par un certain manque de créativité.
Le second but de Harry Kane, aura été le coup de massue pour la tanière. Les Lions se sont laissés impressionner par la remontada crescendo des anglais. Ils ont pris un sacré coup au moral. Preuve qu’un match de football est avant tout une affaire de mental. Ceci est valable du reste pour toutes les compétitions, pour tous les combats de la vie quotidienne. Les plus belles victoires se remportent avec un mental fort. Ne surtout pas se laisser impressionner.
 
Sans doute se sont-ils laissés déstabiliser par les inventeurs du football, cette prestigieuse équipe qu’est l’Angleterre. Il s’ajoute à cela que Monsieur Aliou Cissé a jugé bon de changer de stratégie. En lieu et place de la mise en avant de son traditionnel milieu défensif, il a jugé utile de miser sur des joueurs offensifs. Certains ont pu être désorientés par cette nouvelle démarche.
 
Et puis une fois de plus, de grands absents : Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye et Kouyate.
 
Mais pas question de clouer Aliou Cissé au pilori. Ce que ce Monsieur a réalisé pour le football sénégalais, aucun entraîneur avant lui n’avait réussi à le faire. Deux qualifications des Lions en Coupe du Monde, , la victoire à la Coupe d’Afrique des Nations, notre tanière en huitième de finale.
 
Ces lions -là, Aliou Cissé les a fait monter en compétence, les faisant passer de lionceaux à pur Gaïndés.
Ce joli parcours des lions de la Teranga durant cette Coupe du Monde, ont le lui doit, à son travail, à sa dextérité, à sa constance et à sa sérénité.
 
Alors de grâce, ne brûlons surtout pas ce que l’on a aimé . Ce coach-là, ces Lions-là ont été absolument magnifiques.
 
Ils ont hissé le Sénégal au rang d’équipes avec lesquelles il va falloir compter désormais.
 
Avec les Lions de la Téranga , le Sénégal aura gagné en visibilité, leurs performances devraient rendre la destination Sénégal plus attractive.
 
On vous aime plus que jamais Messieurs. Merci de nous avoir fait vibrer.
 
Demain le travail reprend ses droits mais nous aurons le cœur rempli d’espoir et plein d’étoiles dans la tête.
 
Puissions-nous entretenir la flamme que vous avez fait naître en nous, cultiver cet enthousiasme et le mettre au service de nos différents desseins.
 
Vous nous avez réconciliés avec le rêve. La patrie s’est ressoudée depuis ces dernières semaines. C’est la magie du football !
 
Le fier Edouard Mendy restera lui-même, le capitaine Koulibaly gardera sans nul doute toute sa puissance. Toute la tanière va se bonifier après avoir flirté avec les plus grands.
 
Bons vents Messieurs et surtout « never complain, never explain » comme le conseillait la Reine Victoria d’Angleterre a son fils le futur roi Edouard VII.
 
Cap sur demain !
Yacine BA SALL
Directrice Générale de l’Institut BDA

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