Gestion des inondations : Serigne Mbaye Thiam dresse un bilan et dessine les perspectives

Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, est revenu sur la gestion des inondations, dans le cadre de l’examen du budget de son ministère, en plénière, à l’Assemblée nationale. En ce qui concerne l’évaluation du Plan décennal de gestion des inondations, Serigne Mbaye Thiam a invité, au nom de la continuité institutionnelle, les députés  à examiner le rapport de la mission d’Information parlementaire sur la gestion des inondations qui renseigne sur la question.
 
Le ministre a expliqué qu’avec le réchauffement climatique, les épisodes pluvieux sont de plus en plus intenses, entraînant très souvent des inondations liées aux ruissellements. il a souligné la décision prise par le chef de l’État de faire acquérir, pour l’Onas, la brigade nationale des sapeurs-pompiers et l’armée des motopompes et électropompes de très grande capacité, combinées à l’accroissement des capacités de pompage et de stockage des bassins, acquisitions qui ont permis de libérer plus rapidement plusieurs quartiers des eaux. Il a annoncé l’acquisition d’autres motopompes de plus grande capacité par l’Onas, dans le cadre du projet de renouvellement du collecteur de Hann-Fann.
 
En ce qui concerne la Zone de captage, Serigne Mbaye Thiam renseigne qu’elle a dépassé ses capacités de stockage. C’est pourquoi, dit-il, dans le budget 2023, il est inscrit un montant de 16 milliards F Cfa au titre des autorisations d’engagement et 800 millions F Cfa au titre des crédits de paiement, afin de restructurer le bassin, en procédant à l’excavation et au curage de l’ouvrage.
Il s’agira également de renforcer les murs et de réduire les quantités d’eaux qui y transitent, en déviant notamment celles en provenance de l’avenue Bourguiba et de Castors vers d’autres exutoires.
Il en est aussi ainsi pour les eaux en provenance de Grand-Yoff qui seront détournées vers un ouvrage de l’Onas situé à hauteur du pont de l’Émergence pour être évacuées vers le Technopole.
S’agissant de Keur Massar, il a indiqué que dans cette localité, il y a deux bassins versants dont l’un déverse les eaux vers le marigot de Mbao et l’autre vers Mbeubeuss. Les eaux du  bassin de Mbao sont évacuées à partir de canaux principaux qui ont aussi permis une réduction des distances de pompage. Ces marchés de travaux exécutés en 2021 et en 2022 ont coûté 15 milliards F Cfa. Un autre marché de 11 milliards F Cfa conclu en 2022 est en cours d’exécution et devra prendre en charge une partie du bassin versant de Mbeubeuss.
Il a rappelé, à ce niveau, que le curage des canaux à ciel ouvert relève de la compétence des communes et celui des canaux enterrés du ressort de l’Onas, pour l’entretien pré-hivernage et le curage.
Usine de dessalement
En ce qui concerne l’usine de dessalement de la Grande Côte, le contrat pour son exécution n’est pas encore élaboré. La Sones n’a signé qu’un protocole d’accord de manifestation d’intérêt avec une entreprise saoudienne qui va procéder, dans un premier temps, aux études techniques nécessaires, avant toute proposition technique et financière.
Dans ce cadre, il s’agit de changer de paradigme, en faisant intervenir des producteurs indépendants d’eau qui feront les investissements nécessaires aussi bien pour l’option de dessalement que pour celle de transfert de l’eau depuis le lac de Guiers et son traitement, a-t-il indiqué.
Pour ce qui est de la dépollution de la baie de Hann, il a rappelé que ce projet comprend sept lots dont un a été attribué à l’entreprise Pfeiffer qui a été défaillante. Par conséquent, le contrat est résilié et des négociations sont en cours avec la deuxième entreprise mieux-disante pour la reprise des travaux de ce lot.
Concernant le plan Orsec, le ministre a précisé que son but est d’assurer la coordination des actions de l’État en cas de survenance d’une catastrophe. Il s’agit d’un plan d’organisation des secours et non d’un plan d’investissements, car les moyens mobilisés existent déjà pour l’essentiel dans les budgets des structures concernées.
Pour ce qui est du programme des dix villes, il a indiqué que le niveau d’exécution est de 72 % avant la suspension des travaux. Mais il sera repris, car le gouvernement a obtenu les ressources restantes.

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