Gambie : Le président Barrow menace de poursuivre en justice un journal qui lui désigne un dauphin

Adama Barrow, l’a déjà dit à qui veut l’entendre : laisser croire « qu’il ne se représentera pas parce qu’il a fait deux mandats n’est que du vent ». De toute évidence, le journal gambien « The Voice », n’a pas eu vent de ces déclarations. Citant ses sources, le média a indiqué dans un article publié lundi que le chef de l’Etat aurait choisi l’homme d’affaires Mohamed Jah, pour lui succéder.
 
Le Parti national du Peuple, la formation politique du président Barrow, est rapidement monté au créneau pour démentir ces informations.
 
« A aucun moment notre client n’a eu de telles conversations, ni choisi Mohammed Jah comme successeur… »
 
Mercredi, une lettre adressée au journal par les avocats du président qualifiait l’article de diffamatoire et exigeait son retrait, accompagné d’excuses complètes et exhaustives sous peine de poursuites judiciaires. 
 
« A aucun moment notre client n’a eu de telles conversations, ni choisi Mohammed Jah comme successeur. Il n’a également à aucun moment indiqué qu’il ne souhaitait plus être président de la Gambie »  réfute la correspondance, qui a par ailleurs dénoncé un second article publié mardi, par le même journal et dans lequel d’autres « allégations diffamatoires » ont été faites.
 
Les avocats du président Barrow font remarquer que la réputation de leur client a été « considérablement entachée » par ces « affirmations complètement scandaleuses et fausses, dont la nature est profondément pénible et embarrassante pour lui ».
 
« Si l’article diffamatoire n’est pas définitivement retiré et que les engagements ci-dessus ne sont pas respectés… »
 
 
 
En conséquence, ils demandent au journal de publier de toute urgence, dans son prochain numéro  un démenti des informations, et des excuses complètes et exhaustives dans des termes approuvés par le président, à la Une, dans la position similaire à celle occupée par l’article incriminé.  
 
« The Voice » devra également payer au président des dommages et intérêts pour l’atteinte à sa réputation et pour l’embarras et la détresse qui lui ont été causés, entre autres. « Si l’article diffamatoire n’est pas définitivement retiré et que les engagements ci-dessus ne sont pas respectés dans les 24 heures suivant la date de cette lettre, nous prendrons les mesures nécessaires pour engager une procédure judiciaire sans autre correspondance » menacent les avocats d’Adama Barrow.
 

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