[Freestyle d’une Sokhna] L’art subtil d’en avoir rien à faire vêtu d’un smiley cœur
Le fait d’en avoir rien à faire suscite autant la fascination que l’intrigue, étant donné que c’est soit un privilège élitiste érigé au sommet de la pyramide des états d’âme, soit un ressenti marginal réservé à ceux qui sont hors normes.
Par ailleurs, le simple fait de couvrir de légèreté ce qui est pressenti comme norme fait clairement état de calcul. Quel étonnant paradoxe que de vivre dans une époque où l’émancipation sociale est à son paroxysme, là où demeure moindre l’affirmation de soi.
En avoir rien à faire, c’est avant tout avoir connaissance de qui l’on est afin d’affirmer sa singularité au grand jour. C’est se donner le droit d’exister, d’être un aveugle au pays des borgnes et de se permettre de les regarder de haut. C’est surtout d’avoir la capacité non pas de dire NON, mais d’être en phase avec le retour.
Néanmoins, même si cela semble un brin individualiste comme principe, le fait d’en avoir rien à faire est un concept des plus communautaires ; étant donné que le simple fait d’envoyer balader une coutume qui plus est ancestrale, ne présentant aucune valeur ajoutée à l’individu tant au niveau spirituel que mondain, pourrait pertinemment égaler le prix Nobel.
Quoique, dans le sens littéraire du terme, en avoir rien à faire pourrait s’apparenter à de la légèreté en soi, en revanche, concernant la spiritualité, il évoquerait carrément l’opposé, à savoir la profondeur dans toute sa splendeur. Le fait d’avoir foi en une force suprême, au Divin, nous fait comprendre que notre subsistance, peu importe le domaine, dépend UNIQUEMENT du CRÉATEUR, AR-RAZZÂQ (le pourvoyeur en subsistances). Il en est le seul maître, d’où la raison d’en avoir rien à faire de toute autre cause, cependant toujours avec le sourire.
D’où le Smiley cœur????.