France: l’enseigne de vêtements Kiabi victime d’une « fraude financière sophistiquée d’ampleur » Par: AFP – Seneweb.com | 27 septembre, 2024 à 10:09:53 | Lu 29 Fois | 0 Commentaires
L’enseigne française de magasins de vêtements Kiabi, présente dans 28 pays, a découvert en juillet avoir été victime d’une « fraude financière sophistiquée d’ampleur », a indiqué vendredi la direction à l’AFP, confirmant des informations de France Info qui chiffre ce détournement à « 100 millions d’euros ».
« Cette fraude ne remet en aucun cas en cause la solidité financière de Kiabi et n’a pas de conséquence sur le maintien de notre trajectoire annuelle », a ajouté cette source qui n’a ni confirmé ni démenti le montant du détournement. Kiabi a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros.
Créée en 1978 dans le Nord de la France, Kiabi qui compte 616 points de vente dans le monde, appartient à la galaxie familiale des Mulliez. Celle-ci rassemble près de 50 enseignes au travers de participations diverses: supermarchés Auchan, magasins de vêtements de sport Decathlon, prêt à porter masculin Jules encore Saint Maclou (revêtements de sol), Electro Depot (électroménager)…
Selon France Info, une ancienne trésorière de l’enseigne de vêtements à bas prix a été interpellée au mois d’août par la police judiciaire à sa sortie d’un jet privé sur la piste de l’aéroport de Figaro, en Corse du Sud. Cette femme de 39 ans installée en Floride pour y travailler dans le luxe, a été mise en examen et placée en détention provisoire, précise le média.
Toujours selon la radio, Kiabi a cherché à récupérer mi-juillet un investissement réalisé un an plus tôt, mais quand l’entreprise s’est rapprochée de la banque, l’argent s’était « volatilisé », selon la technique des « comptes rebonds ». Utilisée pour blanchir les fonds frauduleux, celle-ci permet de faire transiter rapidement de l’argent d’un compte à l’autre.
À l’issue de la garde à vue, l’ex-trésorière de Kiabi qui se mettait en scène sur les réseaux sociaux a été ramenée à Paris, où un juge d’instruction l’a mise en examen pour « escroquerie et blanchiment en bande organisée », les enquêteurs n’imaginant pas qu’elle ait pu agir seule, indique France Info.
« Nous avons immédiatement lancé toutes les actions nécessaires, y compris judiciaires, afin d’obtenir le recouvrement du montant de la fraude. Nous avons toute confiance dans le dénouement des actions menées par les autorités judiciaires et policières impliquées », a fait savoir vendredi la direction de Kiabi.