Formation aux métiers de la bijouterie : Les bénéficiaires saluent la démarche « innovante » du 3FPT

La Directrice générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) a rencontré, ce jeudi 8 décembre, l’association des bijoutiers de Pikine. Les membres de cette structure ont bénéficié d’une formation aux métiers de la bijouterie. A la place d’une audience qu’ils ont souhaité avoir avec elle, Mme Sophie Diallo a préféré descendre sur le terrain pour aller à leur rencontre et visiter leur lieu de travail. Ce, afin de constater de visu l’impact de la formation dont ils ont bénéficié grâce au 3FPT. Ainsi, après avoir visité tour à tour, les bijouteries de Baye Khaly Thiam, Birane Thiam et Mbaye Daffé à Pikine Icotaf, la patronne du 3FPT, accompagnée de son équipe, s’est rendue à la mairie de Pikine Est pour discuter et échanger avec ces bijoutiers.

 
« La bijouterie, un métier passionnant qui nécessite une habileté technique »
 
Au cours de la rencontre à laquelle l’ONG Enda Graf Sahel et la Chambre des métiers de Pikine ont pris part, Mme Sophie Diallo est revenue sur l’importance de cette session de formation. « Je suis venue vous porter un message de félicitations pour la réussite de votre formation et d’encouragement dans vos différentes carrières professionnelles. Les métiers de la bijouterie sont passionnants, et nécessitent une habileté technique. Ce sont aussi des métiers de tradition dans notre pays, transmis de génération en génération et qui sont véritablement porteurs de belles perspectives économiques sur le continent africain en général et au Sénégal en particulier », a-t-elle soutenu. Avant d’exprimer sa joie de participer à la continuité et à la pérennité de cet art au moyen de la formation, conformément à la mission du 3FPT.
Cette formation gratuite aux métiers de la bijouterie offerte à 20 jeunes bijoutiers venus de quatre départements de la région de Dakar (Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque), s’est tenue en 2021, en partenariat avec l’ONG Enda Graf Sahel et la Chambre des métiers de Dakar. Elle a été articulée autour de 5 compétences particulières, à savoir : le positionnement dans le métier, la réalisation d’un chaton à griffes, la réalisation de monture de bague à 4 et 6 griffes, la réalisation d’une monture de bague-fantaisie et enfin, l’apprentissage de la finition. Les participants ont également bénéficié de modules complémentaires pour leur permettre de renforcer leurs compétences entrepreneuriales, organisationnelles, et d’avoir des techniques professionnelles innovantes en marketing et commercial.
 
Le 3FPT a mis à profit cette formation pour intervenir sur toute la chaîne de valeur du métier de bijoutier. Pour Mme Sophie Diallo, les différents modules qui ont été développés par le formateur, le doyen Ousseynou Mbow, permettront à ces jeunes bijoutiers d’être beaucoup plus aptes à pouvoir attaquer le marché international.
 
Des plaidoyers pour élargir la formation à tous les bijoutiers désireux
 
Les bénéficiaires, pour leur part, ont tous apprécié et magnifié la formation qui, selon eux, a permis de les outiller pour développer d’autres perspectives. Ainsi, après avoir remercié vivement la Directrice générale du 3FPT à qui ils ont offert des cadeaux  (bagues et colliers issus de la formation), ces jeunes bijoutiers ont plaidé pour son élargissement afin que d’autres  puissent en bénéficier.
 
Ces jeunes bijoutiers ont également saisi l’occasion pour solliciter l’accompagnement du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique, notamment en termes de suivi, de financement et d’accès à la matière première (or exploité à Kédougou). Sur ce, Mme Sophie Diallo a demandé à l’association de préparer une note avec cette expression de besoins afin de la soumettre à la DER/FJ qui est chargée de financer des femmes et jeunes sénégalais porteurs de projets.
 
La démarche « innovante » de la Directrice générale du 3FPT magnifiée et saluée
 
L’ONG Enda Graf Sahel a été sélectionnée en tant qu’opérateur par la Chambre des métiers de Dakar pour dérouler cette formation au profit de ces bijoutiers. Ainsi, venu prendre part à la rencontre, Cheikh Ahmeth Tidiane Sèye, chargé de programme à ladite ONG, a tenu à saluer la démarche de la Directrice générale du 3FPT qui, selon lui, est une démarche « innovante » qui consiste à accompagner directement les bénéficiaires sur le terrain.
 
Il renseigne que l’un des succès de cette formation, c’est l’utilisation du format A4. Lequel est fondé sur l’intervention du système formel de l’apprentissage, de l’insertion-emploi mais également sur l’utilisation de la langue locale pour bâtir un modèle adapté au contexte actuel avec l’approche par les compétences de type dual. 
 
La formation a inspiré une forte demande de formation dans ce métier de bijoutier sur l’ensemble du pays, notamment à Saint-Louis et Matam. Face à cette situation, Cheikh Ahmeth Tidiane Sèye signale que son ONG veut, en collaboration avec le 3FPT, élaborer un programme national de formation des bijoutiers du Sénégal, mais aussi de modernisation de leurs ateliers afin d’avoir des revenus décents et participer à l’émergence du pays.
 
« Cette formation a réveillé ce qui dormait en nous »
 
Assane Ndiaye est le secrétaire général du GIE And Suxali sunu métier, qui est né au cours de la formation. Pour lui, cette session a réveillé ce qui dormait en eux. C’est pourquoi, ils ont décidé d’aller plus loin dans leur métier de bijoutier avec ces nouvelles compétences acquises gratuitement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post [La tanière des footeuses] Courani Diarra : « J’aimerais tellement que le Maroc accède aux demi-finales »
Next post “Non Monsieur Gassama, le Sénégal n’est pas et ne sera jamais une dictature!” (Par Ansou Sané)