Foot/Ligue 1: Coup de tonnerre à Lyon, Aulas s’efface au profit de Textor

Son départ était prévu à terme, mais il a été accéléré: Jean-Michel Aulas a cédé les commandes de l’Olympique lyonnais vendredi à l’homme d’affaires américain John Textor, un coup de tonnerre à Lyon qui marque la fin d’une ère historique.

Lorsque le rachat d’OL Groupe par Eagle Football, une entité regroupant les clubs anglais de Crystal Palace, brésilien de Botafogo et belge de Molenbeek (D2) et présidée par John Textor, a été finalisé en décembre dernier, Jean-Michel Aulas avait été nommé président exécutif pour trois ans.

Mais des dissensions sont vite apparues entre le dirigeant historique et le nouveau propriétaire de l’OL, notamment au niveau de la politique sportive à mener pour redresser un club qui n’est que 7e de Ligue 1.

Réuni vendredi, le conseil d’administration a décidé d’accélérer la transition en nommant John Textor « président du conseil d’administration à compter du 5 mai et jusqu’à l’issue de son mandat d’administrateur, à la suite de la cessation des fonctions de Monsieur Jean-Michel Aulas en tant que Président directeur-général d’OL Groupe », a expliqué le groupe dans un communiqué publié lundi.

Aulas, 74 ans, restera au conseil d’administration en qualité de président d’honneur. Il devrait percevoir une indemnité de dix millions d’euros pour son départ prématuré et conserver ses parts (9% du capital environ à travers sa holding familiale, Holnest).

Le match remporté 5-4 par l’OL dimanche face à Montpellier au terme d’une incroyable remontada restera longtemps dans les mémoires: pour son scénario fou et surtout parce qu’il est le dernier de l’ère Aulas débuté il y a 36 ans.

Tout un symbole: si Textor (57 ans) était bien présent au Groupama stadium dimanche, Aulas était lui absent des tribunes.

– Sept titres consécutifs –

Le Lyonnais, PDG de la Cegid, une entreprise spécialisée dans les progiciels de gestion cotée en bourse dès 1986, avait pris la présidence de l’OL en juin 1987 alors que l’équipe, sans le sou, végétait en 2e division depuis sa relégation en 1983. Il a fallu deux ans pour remonter dans l’élite (1989) avant de retrouver la coupe d’Europe en 1991.

L’Olympique lyonnais a définitivement pris son envol à la fin des années 1990 avec deux places de 3e en Ligue 1 (1999, 2000), une victoire en coupe de la Ligue et une 2e place en 2001 avant d’enchaîner sept titres consécutifs de champion de France entre 2002 et 2008 et des épopées en Ligue des champions avec Juninho et Karim Benzema.

Lyon a également gagné la Coupe de France en 2008 pour l’unique doublé coupe-championnat son histoire avant une ultime victoire en Coupe de France en 2012, le dernier titre obtenu.

Aulas, infatigable bâtisseur, a aussi inauguré le Groupama Stadium en janvier 2016, un stade de 59.000 place, propriété de l’OL.

Et autour duquel s’est érigée une véritable petite ville, dénommée « OL Vallée », avec notamment un pôle de loisirs et un centre médical.

En fin d’année 2023, sera inaugurée une Arena d’une capacité de 12.000 à 16.000 places dans laquelle évoluera, pour la majorité de ses matches d’Euroligue, l’équipe de basket de Villeurbanne dont OL Groupe est actionnaire pour 33,33%.

La victoire contre Montpellier dimanche maintient l’équipe de Laurent Blanc dans la course à la qualification pour la Ligue Europa Conférence alors que la C1 était visée initialement.

Si Lyon ne parvenait pas à se classer 5e en fin de championnat, il serait alors absent des compétitions européennes pour la deuxième année consécutive.

A charge désormais à John Textor de relancer l’OL sportivement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Baisse des prix du loyer : le procureur de la République entre en scène
Next post Huit mois après son divoirce avec Mya, No Face s’est remarié