Éviction du gouvernement : le triste sort d’un ancien ministre

Lorsqu’un ministre quitte le gouvernement, il perd automatiquement certains avantages attachés à la fonction tandis qu’il en garde d’autres pendant six mois au moins. Le service de sécurité et les voitures (fonction, domestiques et utilitaires) appartiennent à la première catégorie. Le salaire et le logement de fonction figurent dans la seconde.

Il peut y avoir des variations par rapport à la norme. «C’est en fonction des besoins de l’Etat», précise l’ancien ministre Farba Senghor dans les colonnes de Wal fadjri, qui s’est intéressé à la situation des ex-membres de gouvernement.

Parfois, c’est selon la volonté du prince. Farba Senghor, qui fut ministre de l’Agriculture sous Wade, explique : «Les véhicules qui appartiennent au ministère sont retournés au ministère. Si c’est le palais qui avait donné des véhicules, ils sont retournés dans le parc du palais à moins que le Président en fasse cadeau au bénéficiaire.»

Un ancien ministre n’a pas eu cette chance après son éviction. Même les privilèges qui lui revenaient de droit après son départ du gouvernement lui ont été automatiquement retirés. Sous couvert d’anonymat, il s’est confié à Walf : «Les voitures de fonction et domestiques, les passeports diplomatiques pour mes épouses et mes enfants mineurs, le logement de fonction et les éléments de sécurité de la gendarmerie m’ont été immédiatement retirés après la perte de mes fonctions suite à un changement de régime.»

 
Le journal rapporte que même son salaire a été suspendu immédiatement après qu’il a quitté ses fonctions de ministre. Une privation qui fleurait bon une sanction. Car, les anciens ministres continuent de percevoir leur salaire durant les six mois suivant leur départ. Et selon un agent du Trésor interrogé par Walf, ce délai peut même aller au-delà.

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